La Chine pas prête pour l’ouverture des marchés financiers

AWP

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«La Chine est encore un marché en voie de développement», selon l’économiste chinoise Keyu Jin, en marge du Swiss Economic Forum.

La Chine n’est pas encore prête à ouvrir son marché financier, a souligné vendredi la professeure chinoise d’économie Keyu Jin, en marge du Swiss Economic Forum (SEF) à Interlaken.

La Chine est encore un marché en voie de développement, a expliqué l’économiste, qui enseigne à la London School of Economics. Il y a très peu d’investisseurs institutionnels, 80% des acteurs étant des investisseurs privés.

«Disons-le ainsi: la Chine est prête mais je ne suis pas sûre que le monde le soit». Les turbulences sur les marchés financiers chinois ont déjà une influence sur les places boursières internationales.

La libéralisation du commerce est l’objectif de la Chine et le conflit commercial en cours avec les Etats-Unis est l’occasion d’ouvrir un peu plus son marché. Le gouvernement va réduire les taxes à l’importation, supprimer les limitations pour les entreprises étrangères et faciliter les transferts de technologie, a assuré Keyu Jin.

La professeure a balayé les craintes de crise économique en Chine. «La croissance en Chine ralentit mais nous ne connaîtrons pas la crise que la plupart redoutent». «Les ressources sont nombreuses et l’esprit d’entreprise est bien présent», a-t-elle assuré.

Elle fonde ainsi beaucoup d’espoir sur la jeune génération, qui amènera avec elle le changement, y compris politique. Les jeunes ont porté la plus grande révolution que la Chine ait connu dans son histoire. En effet, il dépense volontiers leur argent. «La Chine passera ainsi de l’épargnant au consommateur mondial», a-t-elle assuré.