La BRI lance une demi-douzaine de projets dans les nouvelles technologies

AWP

1 minute de lecture

«Alors que l’industrie financière adopte de nouvelles technologies, nous devons comprendre comment elles affectent le travail de base des banques centrales», a déclaré Cecilia Skingsley, responsable du BIS Innovation Hub.

La Banque des règlements internationaux (BRI) a levé mardi un pan de voile sur la feuille de route de sa plateforme d’innovation pour l’année en cours. Une première série de six projets devrait prochainement voir le jour, dans des domaines allant de la cybersécurité à la finance durable, en passant par la lutte contre la criminalité financière et les devises numériques de banques centrales (CBDC).

«Alors que l’industrie financière adopte de nouvelles technologies, nous devons comprendre comment elles affectent le travail de base des banques centrales», a déclaré Cecilia Skingsley, responsable du BIS Innovation Hub, citée dans le communiqué. Et de rappeler qu’en 2023, la banque centrale des banques centrales a achevé une douzaine de projets.

Baptisé «Leap» et piloté par le centre européen, le premier entame sa phase II visant à mettre les systèmes de paiement à l’épreuve de la menace potentielle des ordinateurs quantiques, susceptibles de déjouer les dispositifs de cryptage utilisés pour protéger les transactions financières, après avoir dans une première étape réussi à établir un «canal de communication quantique» entre les banques centrales française (BdF) et allemande (BuBa).

Le deuxième projet «Symbiosis» testera l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) et des technologies de mégadonnées (big data) pour la divulgation et l’adaptation de la chaîne d’approvisionnement. Également géré depuis Hong Kong, le projet «Aurum» portera sur la confidentialité des paiements dans les CBDC de détail, avec pour objectif de tirer parti de l’expertise des universités et des organismes de réglementation en matière de protection de la vie privée.

Mené conjointement avec la Banque nationale suisse (BNS), la Banque mondiale (BM) et le Fonds monétaire international (FMI), le projet «Promissa» étudie la faisabilité de la tokénisation des billets à ordre, définis comme étant des «instruments financiers qui aident à financer les banques multilatérales de développement et d’autres institutions financières internationales».

«En un peu plus de quatre ans, le centre d’innovation a réalisé près de 30 projets dans différents domaines et est passé d’une poignée de personnes à un effectif de 90 personnes», s’est félicitée Mme Skingsley, soulignant l’importance de «veiller à ce que la technologie soit au service d’activités économiquement significatives».

A lire aussi...