La Banque de Norvège fait une pause avant une nouvelle hausse «probable»

AWP

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«Selon notre évaluation actuelle des perspectives, il est probable que le taux directeur soit relevé en décembre», a déclaré la gouverneure de la banque centrale, Ida Wolden Bache.

La Banque de Norvège a, sans surprise, laissé son taux directeur inchangé jeudi mais a confirmé un nouveau resserrement «probable» de sa politique monétaire en décembre sur fond de ralentissement de l’inflation.

«Selon notre évaluation actuelle des perspectives, il est probable que le taux directeur soit relevé en décembre», a déclaré la gouverneure de la banque centrale, Ida Wolden Bache, dans un communiqué.

«S’il devient encore plus clair que l’inflation sous-jacente est en train de reculer, il est possible que les taux restent inchangés», a-t-elle précisé.

Après 13 hausses des taux en deux ans, les économistes tablaient sur un statu quo jeudi mais guettaient de près les signaux envoyés sur la suite: à l’issue de sa précédente réunion en septembre, la Banque de Norvège avait qualifié de «très probable» un nouveau relèvement en décembre.

La formulation est cette fois-ci un peu moins catégorique et laisse plus de place à un nouveau statu quo monétaire le mois prochain.

«Le message de la banque centrale est plus modéré qu’attendu», a commenté Dane Cekov, économiste chez Nordea.

«Nous croyons que l’inflation va surprendre vers le bas dans les mois qui viennent de sorte que la Banque de Norvège ne relèvera pas son taux. Mais les marges sont moindres: c’est du 50-50 pour une hausse ou pas», a-t-il ajouté.

Après une longue période d’inflation élevée, les prix à la consommation ont sensiblement ralenti dans le pays scandinave, ressortant à 3,3% en septembre.

Mais l’inflation dite «sous-jacente» --l’indicateur retenu par la banque centrale qui exclut les prix de l’énergie et les variations fiscales-- demeure à 5,7%, loin de l’objectif de 2% assigné à la politique monétaire.

La Banque de Norvège doit notamment composer avec la faiblesse de la couronne norvégienne par rapport aux autres devises, ce qui renchérit les importations et l’oblige à ne pas laisser un écart se creuser entre ses taux et ceux de ses principaux partenaires économiques.

Les taux des autres pays occidentaux semblent cependant s’approcher de leur pic comme en témoignent les déclarations de la Réserve fédérale américaine qui a laissé ses taux inchangés mercredi pour la deuxième fois d’affilée.

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