L’euro frémissait lundi face au dollar, après des pertes marquées pour le billet vert provoquées par des indicateurs décevants aux Etats-Unis qui ont amoindri l’optimisme des investisseurs sur les perspectives de l’économie américaine.

Vers 09H00 GMT (11H00 HEC), l’euro cédait 0,08% à 1,1788 dollar.

Le dollar avait souffert vendredi (-0,57%): la confiance des consommateurs s’est détériorée en août, selon l’estimation préliminaire de l’Université du Michigan (à 70,2 points soit une baisse de 13,5% par rapport à juillet).

«Il ne s’agit pas d’un indicateur habituellement suivi par le marché, mais l’ampleur de la baisse a provoqué des inquiétudes», ont commenté les analystes de Sucden.

De quoi mettre un coup d’arrêt à la hausse du dollar, qui s’était approché en milieu de semaine de 1,17 dollar pour un euro, un plus haut depuis fin mars.

«Cependant, le dollar devrait rester soutenu face à l’euro car l’hypothèse principale du marché reste que la Fed va bientôt décider de mettre un terme à son programme de rachats d’actifs», a estimé Antje Praefcke, analyste chez Commerzbank.

Si la reprise économique se confirme aux Etats-Unis, la Banque centrale américaine (Fed) pourrait durcir sa politique monétaire pour limiter l’inflation, ce qui rendrait le dollar plus attractif.

«Mais des volumes d’échanges limités en période de vacances estivales pourrait conduire à des mouvements brutaux des prix», prévient Mme Praefcke, qui invite les investisseurs à rester «vigilants».

Les cambistes surveilleront notamment les interventions des membres de la Fed, comme celle de Neel Kashkari, président de la Fed de Minneapolis et habituellement vu comme un partisan d’une politique monétaire souple.

Dans un podcast publié par Bloomberg lundi, il a envisagé un resserrement après «encore quelques» rapports sur l’emploi aussi solide que celui publié au début du mois (943.000 emplois non agricoles créés en juillet).