Les nuitées du secteur parahôtellerie ont augmenté de 6,6% l’année dernière, dépassant leur niveau d’avant la pandémie. La hausse est à mettre sur le compte du retour des touristes venus de l’étranger, précise jeudi l’Office fédéral de la statistique (OFS) dans un compte-rendu.

La demande étrangère a augmenté de 68,9% pour atteindre 5,1 millions de nuitées. La forte hausse a permis de compenser la baisse des nuitées de visiteurs indigènes, de 7,4% à 12,3 millions.

Les logements de vacances se sont taillés la part du lion (44%), avec 7,7 millions de nuitées (+1,3%). La demande locale a reculé de 15,8% pour s’établir à 5,0 millions de nuitées. Ce repli a été compensé par la forte croissance de la demande étrangère (+63,6%).

Parmi les sept grandes régions de Suisse, c’est la région lémanique qui a enregistré la demande la plus forte, avec 3,1 millions de nuitées.

Bien qu’elles aient suivi une forte croissance en 2022, de 46,2% à 4,9 millions, les nuitées en hébergements collectifs sont demeurées au-dessous du niveau d’avant la pandémie.

Après le record enregistré l’année dernière (5,4 millions), le nombre des nuitées dans les campings a diminué de 10,7% pour se situer à 4,8 millions. La hausse de la demande étrangère (+51,8%) n’a pas compensé le recul de la clientèle indigène (-25,3%).

Alors que le bilan des nuitées hôtelières pour 2022 avait déjà été publié, les chiffres de la parahôtellerie permettent d’établir un état des lieux complet de l’hébergement touristique. Au total, la Suisse a enregistré 55,6 millions de nuitées, soit 21,3% de plus qu’en 2021. Comparé à 2019, année record d’avant la pandémie, le nombre de nuitées a diminué de 1,1%.

La clientèle indigène a généré 33,4 millions de nuitées (-2,6% par rapport à 2021), la clientèle étrangère 22,2 millions (+91,8%).