CureVac, le candidat à un anti-COVID s’envole pour ses débuts au Nasdaq

AWP

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Le laboratoire allemand flambe de 250% pour son entrée au sein de l’indice des valeurs technologiques.

Le laboratoire pharmaceutique allemand CureVac, bien placé dans la course pour un vaccin contre le nouveau coronavirus, s’est envolé vendredi pour son entrée au sein de l’indice Nasdaq de la Bourse de New York.

Son action, qui s’échange sous le symbole CVAC au sein de l’indice à forte coloration technologique de Wall Street, a fini à 55,90 dollars, une hausse de près de 250% par rapport au prix d’introduction, fixé à 16 dollars.

L’entreprise de Tübingen, dans le Bade-Wurtemberg (sud-ouest de l’Allemagne), avait annoncé dans un communiqué être parvenue à placer 13,3 millions d’actions nouvelles à ce prix, qui se situe dans le haut de la fourchette proposée aux investisseurs - entre 14 et 16 dollars.

Cela a rapporté 213,3 millions de dollars (180 millions d’euros) à l’entreprise.

Les investisseurs auront aussi la possibilité de souscrire près de 2 millions d’actions supplémentaires dans les 30 jours.

Le tout représente 10% du capital existant, valorisant l’entreprise à près de 2,7 milliards de dollars.

Cette introduction boursière (IPO) est complétée par l’acquisition pour 100 millions de dollars d’actions supplémentaires de CureVac par le principal actionnaire de l’entreprise, le milliardaire allemand Dietmar Hopp, également fondateur du géant des progiciels SAP.

Fondée en 2000, CureVac compte 470 salariés et n’a pas encore à ce jour de produit sur le marché, réalisant de ce fait très peu de chiffre d’affaires.

Environ 150 millions de dollars sur les fonds levés lors de l’IPO serviront à financer le développement, jusqu’à l’achèvement de l’essai clinique de phase 3, d’un vaccin contre le Covid-19, selon le prospectus d’introduction publié lundi.

La technologie qui fait la spécialité de CureVac, basée sur des molécules «ARN messager» (ARNm) qui se trouvent dans le corps humain, pourrait servir pour le vaccin contre le Covid-19 mais aussi de nombreuses autres indications dont les maladies infectieuses.

Lors d’un récent tour de table, CureVac a réussi à lever environ 560 millions d’euros auprès d’investisseurs, dont l’Etat allemand pour 300 millions d’euros, à travers la banque publique KfW, et l’Emirat du Qatar.

Berlin a été conduit à cette prise de participation après une tentative des autorités américaines d’obtenir des droits exclusifs pour les États-Unis sur un vaccin potentiel de CureVac.

CureVac sera détenu à 49,7% par le fonds Dievini de M. Hopp, contre près de 17% pour la banque publique allemande KfW et 8% pour le laboratoire britannique GlaxoSmithKline, avec lequel l’allemand travaille sur le futur vaccin.

Comme son concurrent BioNTtech, CureVac a préféré à Francfort la cotation sur le Nasdaq «où circulent le plus d’analystes et d’investisseurs dans la biotech», selon une source interne.

Il s’agit d’un nouveau coup dur pour la place financière de Francfort, dont la réputation a été déjà sérieusement écornée par le scandale autour de la société de paiement en ligne Wirecard, longtemps une de ses entreprises vedettes.

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