Le négociateur David Frost juge nécessaire des concessions de Bruxelles pour trouver un compromis.
Le Royaume-Uni s’est dit vendredi «inquiet» du manque de temps restant pour arriver à un accord commercial post-Brexit avec l’Union européenne, estimant nécessaires des concessions de Bruxelles pour trouver un compromis, notamment concernant la pêche.
Dans un communiqué publié à l’issue d’une neuvième session de pourparlers, le négociateur britannique David Frost a souligné «le fossé» qui sépare encore les deux parties concernant l’accès aux eaux britanniques pour les pêcheurs européens.
«En l’absence de plus de réalisme et de flexibilité de la part de l’UE, il risque d’être impossible à combler», a-t-il averti.
Concernant l’autre gros sujet de discorde, les règles de concurrence équitable devant éviter l’apparition d’un rival déloyal ayant un large accès au marché européen, David Frost a relevé «des progrès limités». «Mais l’UE doit bouger davantage», a-t-il ajouté.
«Je suis inquiet qu’il reste très peu de temps désormais pour résoudre ces problèmes avant le Conseil européen du 15 octobre», échéance fixée par le Premier ministre britannique Boris Johnson, a estimé le négociateur.
«De notre côté, nous restons totalement engagés à travailler dur pour trouver des solutions», a-t-il ajouté.
Le Royaume-Uni a quitté l’UE le 31 janvier, mais il continue d’appliquer les règles européennes jusqu’au 31 décembre.
Faute d’accord à cette date, une rupture brutale dans les échanges viendrait ébranler un peu plus des économies déjà fragilisées par la pandémie de nouveau coronavirus.
Les discussions se tiennent dans un calendrier particulièrement serré: Boris Johnson a fixé la date du 15 octobre, jour d’un sommet européen à Bruxelles, pour un accord. Les Européens se sont eux donné jusqu’à fin octobre.