ABB surpasse les attentes au deuxième trimestre

AWP

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Le groupe a engrangé, entre avril et fin juin, pour 7,45 milliards de dollars de recettes, soit une hausse de 14% sur une base comparable.

Le groupe d’électrotechnique et d’automation ABB a publié des chiffres en hausse au second trimestre, améliorant tant ses revenus, que sa rentabilité et son bénéfice. Il relève ses objectifs 2021.

ABB a engrangé, entre avril et fin juin, pour 7,45 milliards de dollars de recettes, soit une hausse de 14% sur une base comparable, quand le bénéfice net a plus que doublé à 752 millions. Les entrées de commandes ont crû d’un quart à quasiment 8 milliards de dollars au deuxième trimestre, détaille la multinationale jeudi. Elle a bénéficié d’un rebond de la demande de la part des clients, après un second trimestre 2020 marqué par la pandémie de coronavirus. Ces résultats dépassent les attentes les plus optimistes des analystes consultés par AWP.

Par régions, le chiffre d’affaires a augmenté de 12% en Europe à 2,7 milliards, de 15% en Asie, Afrique et Moyen-Orient à 2,5 milliards et de 19% à 2,3 milliards aux Amériques. C’est cette dernière zone qui a enregistré la plus forte évolution du carnet de commandes.

Toutes les divisions ont enregistré des revenus et des commandes à la hausse. L’unité dévolue à l’électrification a vu la demande progresser dans les bâtiments résidentiels ou non, les centres de données, le secteur alimentaire ainsi que dans la mobilité. Dans la division Motion, l’activité aux Amériques a surclassé celles des autres régions. Celle regroupant les processus d’automation n’a pas subi la pénurie des semiconducteurs, quand celle de la robotique a connu des insuffisances de composants qui vont persister à court terme.

Sur le plan opérationnel, l’excédent d’exploitation (Ebita) s’est enrobé de près de 60% à 1,1 milliard. La marge afférente a grimpé de 440 points de base à 15,0%. Trois des quatre divisions ont amélioré leur marge, tandis que «Motion est restée stable à un niveau déjà élevé».

Gestion du portefeuille

Cette dynamique «reflète la reprise de la demande, combinée à une efficience interne accrue et à la force des offres d’ABB dans l’électrification et l’automatisation», a assuré le directeur général Björn Rosengren, cité dans le communiqué. Le groupe compte encore mettre davantage l’accent sur la rentabilité, tout en gérant activement le portefeuille. Il compte annoncer un accord pour un désinvestissement au 3e partiel.

Alors que le groupe a procédé ce mois-ci au rachat du fabricant espagnol ASTI, qui doit participer à la croissance de la division dévolue à la robotique, le patron s’attend à l’avenir à d’autres opérations de ce type, de petite ou moyenne envergure.

Les flux libres de trésorerie provenant des activités opérationnelles ont grappillé 15 millions de dollars, à 663 millions.

Au troisième trimestre, la marge Ebita devrait s’enrober sur un an, mais ABB alerte sur l’effet négatif de la hausse des prix des matières premières et du transport, ainsi que la pénurie de composants.

Pour 2021, la direction est plus confiante qu’en avril dernier, misant sur une croissance des revenus d’environ 10%, contre 5% et plus, à la faveur d’une reprise dans l’industrie au second semestre. L’amélioration devrait aussi se sentir en termes de rentabilité, avec une accélération de la marge Ebita vers l’objectif 2023 dans le haut de la fourchette 13%-16%.

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