Wall Street conclut en hausse une séance hésitante

AWP

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L’indice Dow Jones a gagné 0,56%. Progressant à la fin des échanges, le Nasdaq, à dominante technologique, a avancé de 1,01% et le S&P 500 a pris 0,70%.

La Bourse de New York a conclu en hausse mardi une séance indécise, les investisseurs restant en mode d’attente avant un indicateur d’inflation jeudi.

Les marchés ont temporisé mardi, Wall Street se montrant toutefois plus positive, en attendant une donnée sur l’inflation américaine jeudi et digérant le pessimisme de la Banque mondiale concernant la croissance mondiale en 2023.

La séance a été modérément négative en Europe: Paris a reculé de 0,55%, Londres de 0,39%, Francfort de 0,12% et Milan de 0,08%, après un début d’année en fanfare. A Zurich, le SMI a cédé 0,45%.

A l’issue d’une séance indécise, les indices américains ont accéléré juste avant la clôture: l’indice Dow Jones a gagné 0,56%, le Nasdaq, à concentration technologique, a pris 1,01% et le S&P 500 a crû de 0,70%.

«Les marchés européens ont passé la plus grande partie de la journée sur la défensive, commençant à prendre des bénéfices après un début d’année sur les chapeaux de roue», a constaté Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

L’indice américain des prix à la consommation pour décembre, attendu jeudi, «va être le dernier point de repère dans la lutte acharnée entre le marché, qui pense que la Réserve fédérale américaine (Fed) va devoir réduire ses taux cette année et les responsables de la Fed qui martèlent que rien de semblable n’arrivera», ajoute-t-il.

Les analystes prévoient une stagnation sur le mois et un ralentissement sur un an à 6,5%, ce qui serait de bon augure pour les actions.

Les rendements obligataires sur les taux américains à dix ans se tendaient à 3,62% vers 21H40 GMT, après être tombés la veille au plus bas depuis trois semaines.

Dans un discours mardi à Stockholm (Suède) sur l’indépendance des banques centrales, le patron de la Fed, Jerome Powell, a reconnu que «rétablir la stabilité des prix peut exiger des mesures qui ne sont pas populaires à court terme» en relevant les taux directeurs «pour ralentir l’économie».

«Ce n’est pas qu’il ait apporté quelque chose de nouveau, mais il a réitéré ce qui était dit dans les minutes de la réunion de la Fed la semaine dernière», a expliqué Art Hogan de B. Riley Wealth Management à l’AFP.

«C’est-à-dire qu’ils veulent mener les taux directeurs à 5%, voire un peu au-dessus, et les y laisser quelque temps.» Or selon M. Hogan «le marché craint qu’ils ne restent trop longtemps à ce niveau» et ne dépriment l’économie.

En parallèle, la Banque mondiale a révisé fortement mardi ses prévisions de croissance mondiale pour 2023, qu’elle anticipe désormais à 1,7% contre 3% en juin dernier, du fait de l’inflation persistante, de la hausse des taux et des effets de la guerre en Ukraine. Elle ne s’attend qu’à une reprise mondiale modérée en 2024 (+2,7%).

La tendance pourrait encore empirer, avec un risque réel de récession, en cas de nouveau choc sur l’économie, qu’il soit causé par une reprise de l’inflation, une nouvelle vague de Covid ou des tensions géopolitiques.

Coinbase réduit la voilure

L’action de la plateforme d’échanges de cryptomonnaies Coinbase, qui a annoncé mardi se séparer de 950 employés, soit un peu plus de 20% de ses effectifs, a gagné 12,96%.

La société invoque la chute des devises virtuelles et l’impact de la déroute d’»acteurs peu scrupuleux», pointant du doigt les déboires de sa rivale FTX.

Pas de décollage pour Virgin Orbit

La tentative de lancement de la première fusée dans l’espace depuis le sol britannique s’est soldée par un échec dans la nuit de lundi à mardi, une «anomalie» ayant empêché sa mise en orbite, selon Virgin Orbit, l’entreprise organisatrice de cette mission.

L’action Virgin Orbit a chuté de 13,99%, à 1,66 dollar.

Pétrole et devises peu animés

Le marché des changes connaissait peu de mouvements mardi. La devise américaine restait à un niveau très bas, plus vu depuis sept mois par rapport à l’euro.

Vers 21H20 GMT, la monnaie unique européenne était stable face au dollar, à 1,0735 dollar pour un euro.

Les prix du pétrole montaient encore après leur bond de la veille.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mars, a gagné 0,59%, pour clôturer à 80,10 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en février, a lui pris 0,65%, à 75,12 dollars.

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