Wall Street, attentiste, termine en baisse

AWP

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Le Dow Jones s’éloigne encore nettement de la barre des 26'000 en abandonnant 0,52%, à 25’673,46 points à la clôture.

La Bourse de New York a terminé la séance en baisse mercredi, les investisseurs hésitant à s’engager face à des indicateurs en demi-teinte et à l’absence d’avancées concrètes dans les négociations commerciales entre les Etats-Unis et la Chine.

L’indice vedette de la Bourse de New York, le Dow Jones Industrial Average, a lâché 0,52%, à 25’673,46 points, et l’indice Nasdaq, à forte coloration technologique, 0,93%, à 7’505,92 points.

L’indice élargi S&P 500 a perdu quant à lui 0,65%, à 2’771,45 points.

«C’est la continuation de la tendance qui domine (depuis le début de la semaine), avec des acteurs qui prennent leur distance avec un marché ayant beaucoup grimpé récemment», a commenté Karl Haeling de LBBW.

«Les investisseurs sont un peu sur la défensive, et c’est tout à fait normal, et sain, après quasiment dix semaines consécutives de hausse», a renchéri Adam Sarhan de 50 Park Investments.

En considérant les statistiques du jour, «ils se demandent quel est le facteur qui pourrait faire encore progresser l’économie américaine mais aussi mondiale dans les 12 à 18 prochains mois», a-t-il avancé.

Selon l’Organisation de coopération et de développement économiques notamment, la croissance de l’économie mondiale n’atteindra que 3,3% en 2019 à cause des tensions commerciales persistantes, des incertitudes politiques et d’une diminution continue de la confiance des entreprises et des consommateurs. Elle tablait encore en novembre sur une croissance à 3,5%.

Accord commercial

Aux Etats-Unis, les autorités ont annoncé que le déficit commercial américain en 2018 s’était hissé à un niveau inédit en dix ans. Et le secteur privé a, selon les données de l’enquête d’ADP, continué d’embaucher de façon soutenue en février, mais à un rythme ralenti par rapport au dynamisme de janvier.

Autre source d’incertitude pour les investisseurs: l’absence, en tout cas officiellement, de progrès dans les pourparlers entre Washington et Pékin après des déclarations pourtant optimistes de Donald Trump il y a une dizaine de jours.

«Il y a aussi le sentiment croissant que si un accord devait être signé, il est déjà intégré par le marché», a souligné M. Haeling.

Parmi les valeurs du jour, le groupe Johnson & Johnson a pris 0,23%. Le laboratoire Janssen, qui regroupe ses activités pharmaceutiques, a reçu le feu vert de l’agence américaine du médicament (FDA) pour la vente d’un médicament, commercialisé sous forme de spray nasal, censé soulager des patients adultes dont la dépression résiste aux molécules actuellement disponibles.

GE, qui avait déjà perdu 4,7% mardi, a encore lâché 7,89% mercredi. Son PDG, Larry Culp, a prévenu lors d’une conférence que les flux de trésorerie issus des activités industrielles de l’entreprise seraient négatifs en 2019.

La chaîne de magasins discount Dollar Tree a pris 5,11% après avoir fait part de résultats plus ou moins conformes aux attentes et annoncé son intention d’accélérer la transformation de son réseau en fermant notamment 390 magasins Family Dollar.

La chaîne de vêtements Abercrombie & Fitch s’est envolée de 20,37% après la diffusion de résultats trimestriels supérieurs aux prévisions.

Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt sur la dette à dix ans reculait à 2,687% vers 21H40 GMT, contre 2,717% mardi à la clôture, et celui sur la dette à 30 ans à 3,069%, contre 3,081% la veille.

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