Wall Street, après sa déroute, repart de l’avant

AWP

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Le Dow Jones a affiché un recul de plus de 2% dans les premières minutes avant de se reprendre.

La Bourse de New York, victime d’un mouvement de panique lundi, hésitait sur la direction à suivre mardi, son indice vedette repassant dans le vert en début de séance après avoir perdu plus de 2% à l’ouverture.

Vers 15h00 GMT dans un marché très volatil, l’indice vedette Dow Jones Industrial Average, qui a perdu près de 1600 points en cours de séance la veille avant de finalement clôturer en baisse de 4,6%, prenait 0,55% à 24.480,57 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, s’appréciait de 0,53% à 7004,27 points.

L’indice élargi S&P 500, qui représente les 500 plus grandes entreprises cotées aux Etats-Unis, montait de 0,42% à 2660,10 points après une chute de 4,1% la veille.

Les indices, qui fluctuaient déjà fortement dans les échanges électroniques précédant l’ouverture de la séance officielle, ont continué à alterner entre baisse et hausse à l’ouverture avant de s’ancrer du côté positif.

L’indice qui mesure la volatilité à Wall Street, le VIX, a d’ailleurs encore grimpé mardi en début de séance, à son plus haut niveau depuis l’été 2015, avant de retomber soudainement.

La déroute du marché des actions, aussi soudaine et rapide fut-elle, n’a pas été une réelle surprise dans la mesure où les indices n’ont cessé de grimper ces derniers mois sans pratiquement jamais marquer le pas, remarquaient mardi plusieurs observateurs.

«Les courtiers s’interrogent sur la façon d’aborder une économie qui accélère vraiment pour la première fois depuis des années», avec notamment des salaires qui commencent enfin à grimper et des politiques économiques très favorables aux entreprises, a remarqué Christopher Low de FTN Financial.

Dans ce contexte la banque centrale américaine (Fed) doit réévaluer le rythme auquel elle diminue ses mesures de soutien à l’économie et «ce réajustement sera guidé par un président qu’on ne connait pas», Jerome Powell ayant pris lundi ses fonctions à la tête de l’institution, a-t-il ajouté.

«Pendant des années on savait qu’on pouvait compter sur (ses prédécesseurs) Ben Bernanke ou Janet Yellen pour intervenir si les marchés baissaient trop. Avec Jerome Powell, on ne sait pas», a abondé Gregori Volokhine de Meeschaert Financial Services.

Le rebond des indices est parti lié selon lui au renversement de tendance observé sur les deux éléments «techniques» qui avaient alimenté la fébrilité des investisseurs la semaine dernière: la rapide hausse des taux d’intérêt et le repli du dollar.

Le rendement sur les bons du Trésor à 10 ans, monté lundi jusqu’à 2,88%, s’échangeait ainsi mardi à 2,77% tandis que le dollar reprenait de la vigueur.

 

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