Tokyo finit la semaine sur une chute de 2,31%

AWP

2 minutes de lecture

Dans le rouge pour une cinquième séance d’affilée, l’indice vedette Nikkei a chuté vendredi de 2,31% à 28.771,07 points, et de 4,9% sur l’ensemble de la semaine écoulée.

La Bourse de Tokyo a clôturé vendredi en forte baisse, anxieuse face aux négociations s’annonçant difficiles au Congrès sur le plafond de la dette américaine et le ralentissement visible de la croissance chinoise.

Dans le rouge pour une cinquième séance d’affilée, l’indice vedette Nikkei a chuté vendredi de 2,31% à 28.771,07 points, et de 4,9% sur l’ensemble de la semaine écoulée. L’indice élargi Topix a lâché vendredi 2,16% à 1.986,31 points.

«Les problèmes sur la dette américaine et des indicateurs économiques chinois dégradés», ont pesé sur le marché, selon Yoshihiro Ito, stratégiste chez Okasan Online Securities.

Les investisseurs sont aussi inquiets face à «l’impact des perturbations sur les chaînes d’approvisionnement en Chine, au Vietnam et dans d’autres pays d’Asie du Sud-Est», a complété Takashi Ito, stratégiste chez Nomura Securities cité par l’agence Bloomberg.

Les marchés chinois étaient fermés vendredi, jour de la fête nationale du pays.

Aux Etats-Unis, le Congrès est certes parvenu jeudi à voter in extremis une mesure permettant de financer l’administration fédérale jusqu’à début décembre, permettant d’éviter de justesse la paralysie des services de l’Etat fédéral («shutdown»).

Mais les parlementaires doivent désormais trouver un accord sur la dette américaine d’ici le 18 octobre, et l’adoption des plans d’investissements colossaux voulus par le président Joe Biden semble se compliquer, du fait de l’opposition des républicains et de dissensions au sein des démocrates.

Du côté des valeurs

L’ACTIVISTE ELLIOTT DÉBARQUE CHEZ TOSHIBA: le fonds activiste américain Elliott, terreur des conseils d’administration car réputé pour sa pugnacité, a confirmé vendredi à l’AFP avoir pris une part «significative» au capital de Toshiba (+3,07% à 4.860 yens).

Elliott a ainsi rejoint la meute d’actionnaires activistes du groupe réclamant de meilleurs retours sur leurs investissements, via de nouvelles cessions d’actifs ou un rachat pur et simple du conglomérat nippon. Toutefois la part d’Elliott au capital de Toshiba ne dépasserait pas les 5%, selon certains médias et analystes.

RAKUTEN: le titre Rakuten a gagné 3,23% à 1.116 yens. Le géant japonais du e-commerce et autres services internet a annoncé jeudi son intention d’introduire en Bourse son activité de banque en ligne au Japon, Rakuten Bank, une mesure qui devrait aider la maison mère à soulager sa situation financière.

NINTENDO ARRIVE SUR LE NIKKEI: le pionnier japonais du jeu vidéo Nintendo a fait vendredi son entrée sur l’indice vedette Nikkei, ayant profité d’une récente réforme des paramètres de cet indice lui permettant d’intégrer de nouvelles grosses capitalisations avec des cours élevés.

Cependant l’action Nintendo a dévissé vendredi (-8,72% à 49.570 yens), plombée notamment par l’abaissement de la recommandation du titre par le courtier CLSA. Ce dernier a prédit un ralentissement durable des ventes de sa console Switch, malgré le lancement vendredi prochain d’une version améliorée de la machine.

Du côté des devises et du pétrole

Valeur refuge, le yen s’appréciait face au dollar, à raison d’un dollar pour 111,13 yens vers 07H15 GMT contre 111,29 yens jeudi à 21H00 GMT.

La devise japonaise montait aussi par rapport à l’euro, qui se négociait pour 128,74 yens contre 128,87 yens la veille.

L’euro valait 1,1584 dollar, contre 1,1580 dollar jeudi à 21H00 GMT.

Le marché du pétrole était en repli, après un démarrage dans le vert en Asie: après 07H00 GMT le prix du baril américain de WTI cédait 0,24% à 74,85 dollars et celui du baril de Brent de la mer du Nord perdait 0,23% à 78,13 dollars.

A lire aussi...