Saluant la pause de la Fed, Wall Street finit en hausse

AWP

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Le Dow Jones avance de 0,67%, le Nasdaq grimpe de 1,64% et le S&P 500 monte de 1,05%.

La Bourse de New York a terminé en nette hausse mercredi, saluant le statu quo sur les taux d’intérêt annoncé par la Réserve fédérale américaine (Fed).

Le Dow Jones a gagné 0,67% à 33’274,58 points, le Nasdaq, à forte coloration technologique, a bondi de 1,64% à 13’061,47 points et le S&P 500 a avancé de 1,05% à 4’237,86 points.

Pour la deuxième fois d’affilée, la Fed a laissé ses taux inchangés, dans la fourchette de 5,25% à 5,50%, tout en indiquant qu’elle restait «très attentive» aux risques d’inflation.

«Le président Jerome Powell a essayé de conserver toute ses options ouvertes mais il n’était pas convaincant», a estimé Edward Moya d’Oanda.

«Certes (...) il a dit que l’inflation était trop haute mais M. Powell a aussi indiqué que les taux obligataires élevés allaient ralentir le marché de l’emploi, les emprunts et l’activité économique», a de son côté estimé Peter Cardillo de Spartan Capital.

Autrement dit, il semble que le haut niveau des taux obligataires qui influe sur tous les autres crédits, fait le travail de la Fed dans le sens où cela resserre les conditions financières, un facteur recherché pour ralentir l’inflation.

«On a déjà eu deux pauses consécutives des hausses de taux. S’ils font encore une pause en décembre, c’en est fini pour ce cycle», a estimé Peter Cardillo.

Pour Bryce Doty également, gestionnaire de portefeuille chez Thornburg Investment, «on s’attend maintenant à ce que ce soit la fin du cycle de relèvements des taux».

La réaction du marché obligataire ne s’est pas fait attendre, alors que les rendements des bons du Trésor ont fortement grimpé ces deux derniers mois sous l’impulsion et des taux élevés de la Fed, et de la vigueur insolente de l’économie.

Mercredi, le rendement à dix ans a chuté de 3,48% à 4,75% contre 4,93% la veille.

Ce taux obligataire avait commencé à se détendre mercredi après les annonces d’emprunts de refinancement du Trésor américain qui ont été dans le sens de ce qu’attendait le marché. La pause de la Fed a fait le reste.

Sur le plan macro-économique, alors que les chiffres officiels de l’emploi pour octobre sont attendus vendredi, le seul secteur privé aux Etats-Unis a créé 113.000 emplois, moins qu’attendu.

Par ailleurs, l’activité manufacturière aux Etats-Unis a continué de se dégrader en octobre, en contraction pour le douzième mois d’affilée, reculant encore par rapport à septembre, selon les données publiées par la fédération professionnelle ISM.

L’indice mesurant cette activité recule de 2,3 points de pourcentage par rapport à septembre, et tombe à 46,7%, plus faible qu’attendu par les analystes.

Du côté des valeurs, quasiment tous les secteurs du S&P ont terminé dans le vert, sauf l’énergie. Les entreprises des secteurs des technologies de l’information et des services de communication ont mené la danse. Meta a gagné 3,51%, Tesla 2,40%, Google 1,81% et Apple, qui annonce ses résultats jeudi, 1,87%.

Le fabricant de puces AMD s’est envolé de 9,69% à 108 dollars. Le groupe avait annoncé, après la cloche de fermeture mardi, des résultats et ventes en ligne avec les prévisions pour le troisième trimestre mais a été plus timide que prévu sur ses perspectives.

Son grand concurrent dans le secteur de l’intelligence artificielle (IA) Nvidia a grimpé de 3,79%.

Le groupe de cosmétiques Estée Lauder s’est effondré de 18,90% à 104,51 dollars. Estée Lauder a de nouveau souffert de l’atonie des ventes en Chine. Son chiffre d’affaires au 1er trimestre de son exercice décalé, a chuté de 10%.

Le spécialiste des bureaux partagés WeWork, en difficulté depuis des années, a fondu de 46,49% ne valant plus que 1,22 dollar alors que le dépôt de bilan est imminent, selon le Wall Street Journal.

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