Rebond timide des marchés européens

AWP

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Paris a pris 0,55%, Francfort 0,24% et Londres 0,35%. A Zurich, le SMI a cédé marginalement 0,03%.

Les marchés actions rebondissaient mercredi, aidés par des résultats d’entreprises bien accueillis par les investisseurs même si la pression des taux sur les indices demeure forte.

Wall Street cédait quelques gains par rapport à l’ouverture, mais restait dans le vert: le Dow Jones grappillait 0,33%, le S&P 0,37% et le Nasdaq 0,44% vers 17H15 GMT.

L’indice technologique américain a perdu près de 10% depuis son dernier record, en fin d’année 2021.

En Europe, Paris a pris 0,55%, Francfort 0,24% et Londres 0,35%. A Zurich, le SMI a cédé marginalement 0,03%. 

«Les préoccupations relatives à l’inflation et aux taux d’intérêt ne sont pas prêtes de disparaître», affirme Craig Erlam, analyste d’Oanda.

Dans les économies occidentales, l’accélération de la hausse des prix bat des records vieux de 30 ans, par exemple au Royaume-Uni (5,4% en 2021) et au Canada (4,8% sur un an en décembre), selon les chiffres publiés mercredi.

Pour l’endiguer, le cycle de normalisation des politiques monétaires a été enclenché: les banques centrales occidentales ont commencé à réduire progressivement les apports de liquidités injectées pour soutenir les marchés face à la crise sanitaire.

La prochaine étape consistera à relever les taux directeurs. Certains acteurs de marché se préparent ainsi à une première remontée des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) en mars, de 50 points de base, qui serait la plus importante depuis 2000. Ils tablaient initialement sur une ampleur moitié moindre.

Dans ce contexte, les rendements de la dette américaine sont au plus haut depuis le début de la pandémie: celui à maturité deux ans évoluait à 1,01%, tandis que celui à dix ans s’établissait à 1,84%. Les deux taux se tassaient toutefois légèrement par rapport à leur clôture de la veille.

Le taux d’emprunt à dix ans de l’Allemagne est lui brièvement repassé en territoire positif, pour la première fois depuis mai 2019. 

Les obligations «offrent à nouveau, lentement mais sûrement, une alternative aux actions. Si la tendance se poursuit, le marché des actions pourrait connaître un sérieux coup de frein», commente Jürgen Molnar, analyste pour Robomarkets.

Escalade des cours du brut 

Entretenant la pression inflationniste, les cours du pétrole poursuivaient leur envolée.

Vers 17H05 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour échéance en mars grimpait de 1,67% à 88,98 dollars. Il a même atteint 89,17 dollars le baril, un nouveau record depuis octobre 2014.

À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en février gagnait 2,54% à 87,60 dollars, après avoir aussi battu son plus haut depuis octobre 2014.

Splendeur du luxe 

Porté notamment par la joaillerie, le géant suisse Richemont a publié des ventes trimestrielles supérieures aux prévisions. Dans son envol (+5,15% à 141,00 francs suisses), le titre entraînait d’autres valeurs du luxe. A Paris, LVMH a pris 3,67%, Kering 1,96% et Hermès de 2,39%.

A Londres, l’action Burberry a bondi de 6,32% à 1.867 pence après l’annonce de prévisions de bénéfices encourageantes.

Examen réussi pour Bank of America et Morgan Stanley 

Bank of America et Morgan Stanley, dernières des grandes banques américaines à publier leurs résultats, ont été bien reçues par les investisseurs: la première montait de 1,45% à 46,94 dollars, l’autre de 1,58% à 95,50 dollars. Les publications décevantes les jours précédents de JPMorgan et Goldman Sachs, encore en baisse mercredi, avaient mis le secteur sous pression.

Les annonces de UnitedHealth (+1,82% à 469,37 dollars) et de Procter & Gamble (+4,27% à 163,40 dollars) ont aussi satisfait les courtiers.

Du côté des devises 

La monnaie européenne montait de 0,17% par rapport au billet vert, à 1,1344 dollar vers 17H10 GMT.

La livre britannique se stabilisait mercredi face à l’euro, à 0,8317 euro, après un nouveau record depuis février 2020, galvanisée par les perspectives de resserrement monétaire par la Banque d’Angleterre (BoE) après les nouveaux chiffres de l’inflation. 

Le bitcoin reculait de 0,31% à 42.280 dollars.

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