Paris conclut le premier semestre sur un gain de 14%

AWP

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«On arrive en fin de semestre avec une économie américaine qui a démenti les anticipations les plus pessimistes et avec une désinflation», souligne Sophie Chauvellier, gérante de Dorval AM.

La Bourse de Paris a terminé en hausse de 1,19% vendredi, gagnant plus de 14% sur le semestre, portée par le ralentissement de l’inflation aux Etats-Unis et en zone euro, l’économie se montrant résiliente malgré les hausses de taux des banques centrales.

L’indice vedette CAC 40 a progressé de 87,33 points et se positionne sur le palier des 7400 points à tout juste 7400,06 points, un plus haut en clôture depuis le 22 mai.

«On arrive en fin de semestre avec une économie américaine qui a démenti les anticipations les plus pessimistes et avec une désinflation», souligne Sophie Chauvellier, gérante de Dorval AM.

Vendredi, l’inflation, tant en Europe qu’aux Etats-Unis, est ressortie en baisse, après des mois de resserrement monétaire mené par les banques centrales dans le monde.

Aux Etats-Unis, l’inflation a ralenti en mai à 3,8% sur un an, contre 4,3% le mois d’avant, selon l’indice PCE publié vendredi par le département du Commerce, mesure privilégiée par la banque centrale américaine (Réserve fédérale, Fed).

Depuis mars 2022, la Fed a rehaussé son principal taux directeur dix fois de suite dans l’objectif de ralentir l’inflation et de la ramener à terme autour des 2%.

Après avoir marqué une première pause dans cette série de hausses en juin, Jerome Powell, le patron de la Fed, n’a toutefois pas exclu cette semaine que l’institution monétaire américaine puisse procéder à deux nouvelles hausses des taux, éventuellement consécutives.

Sur le vieux continent, le taux d’inflation annuel de la zone euro est tombé à 5,5% en juin, après 6,1% en mai, grâce à un net reflux des prix de l’énergie, a annoncé Eurostat vendredi.

Le taux de chômage y est resté stable en mai, à 6,5% de la population active, à son plus bas niveau historique comme en avril, selon les données publiées vendredi par Eurostat, un autre signe de la résistance de l’économie.

«Tout cela va dans le bon sens, sans que cela puisse pour autant remettre en question l’action de la Fed», ni celle de la Banque centrale européenne (BCE), juge Sophie Chauvellier.

«Il y a eu une phase d’incertitude au cours du semestre, au moment de la faillite de la Silicon Valley Bank (SVB). Cela avait perturbé le marché, qui s’est mis dans la configuration d’un éventuel choc majeur, et finalement, la reprise a été rapide», explique-t-elle.

Les marchés ont poursuivi leur hausse, bénéficiant d’un «cocktail positif» composé de «désinflation et de résilience de l’économie», ajoute la gérante.

Rallye et Casino à des plus bas historiques

A la clôture, Rallye a perdu 24,77% à 0,57 euro, son plus bas niveau historique. Depuis le 1er janvier, la chute est encore plus vertigineuse, la valeur de l’action ayant perdu près de 79% sur le semestre.

De con côté, Casino, dont Rallye est la maison mère, a signé la troisième plus grosse baisse du semestre. Son action a terminé en chute de 20,04% à la clôture de la séance, à 4,07 euros, arrivant aussi à son plus bas historique. Depuis le 1er janvier, Casino s’est effondré de 58,30%.

La perspective d’une «dilution massive» des actionnaires dans le cadre du plan de restructuration de la dette colossale de Rallye, annoncée mercredi, fait fuir les investisseurs.

Semestre faste pour STMicroelectronics

Le fabricant franco-italien de composants électroniques STMicroelectronics a vu la valeur de son action prendre 38,10% depuis le début du semestre, s’établissant à la clôture vendredi à 45,57 euros.

La filière des semi-conducteurs bénéficie depuis peu d’un fort soutien de l’Union européenne et de la France, dans l’objectif de réduire leur dépendance envers les fabricants asiatiques.

Le luxe se porte bien, même sans la Chine

Valeurs sensibles au marché chinois, les grands noms du secteur au sein du CAC 40 concluent le premier semestre en hausse, alors que la Chine, deuxième économie mondiale, est toujours au ralenti depuis la crise du COVID-19.

Sur le semestre, Hermès a gagné 37,72% et son action coûte 1990 euros. Sur la même période, LVMH a gagné 26,93% à 863 euros et Kering affiche une hausse semestrielle de 6,33% à 505,60 euros.

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