Optimiste après le ralentissement de l’inflation, Wall Street finit en hausse

AWP

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Le Nasdaq progresse de 1,15% à 13’918,96 points, le Dow Jones grappille 0,25% à 34’347,43 points et l’indice élargi S&P 500 avance de 0,74% à 4’472,16 points.

Rendue optimiste sur la trajectoire des taux d’intérêt après la décélération de l’inflation américaine, la Bourse de New York a clôturé en nette hausse mercredi, sa meilleure séance du mois, tirée par les valeurs technologiques.

Le Nasdaq, qui réunit de nombreuses sociétés technologiques très sensibles aux taux d’intérêt, a progressé de 1,15% à 13’918,96 points, le Dow Jones a gagné 0,25% à 34’347,43 points et l’indice élargi S&P 500 a avancé de 0,74% à 4’472,16 points.

Le Nasdaq comme le S&P 500 ont touché de nouveaux plus hauts depuis un an.

L’inflation a nettement marqué le pas en juin aux Etats-Unis à 3% sur un an, contre 4% un mois avant et 3,1% prévu, selon l’indice CPI. Sur un mois, elle a avancé de 0,2% alors que les analystes attendaient 0,3%.

L’inflation dite sous-jacente (hors prix alimentaires et énergétiques) est tombée à 4,8% contre 5,3%, ce qui reste encore loin de la cible de 2% de la banque centrale américaine (Fed) mais pourrait refléter «une tendance à la baisse qui va s’accélérer d’ici la fin de l’année», a réagi Andrew Hunter de Capital Economics.

La banque centrale américaine (Fed) est censée rehausser de nouveau les taux d’intérêt d’un quart de point le 26 juillet pour les mener entre 5,25% et 5,50%, selon les projections des produits à terme. Mais la probabilité d’une autre hausse en septembre a nettement faibli mercredi.

«Les perspectives d’inflation sont suffisamment faibles pour faire penser que le relèvement des taux de juillet sera le dernier du cycle», a assuré à l’AFP Karl Haeling de LBBW.

Vers un atterrissage en douceur?

«Le marché montre un optimisme certain pour un atterrissage en douceur, ni trop chaud, ni trop froid. Cela ressemble à une économie de boucles blondes», a-t-il ajouté reprenant l’expression des marchés pour qualifier un état idéal de l’activité.

Les rendements obligataires ont réagi fortement à cet adoucissement de la hausse des prix, se détendant brusquement à 4,73% contre 4,87% la veille pour les bons à deux ans et à 3,85% contre 3,97% pour ceux à dix ans.

Le dollar a dérapé au plus bas depuis 16 mois face à l’euro à 1,1137 dollar pour un euro, chutant de 1,16% vers 19H35 GMT.

«Le dollar s’est effondré et cela a aidé les matières premières et le marché actions», a encore commenté M. Haeling d’autant plus que vu la trajectoire à la hausse du S&P, les investisseurs «ne veulent pas rester sur le bas-côté». «Cela force davantage d’acheteurs à venir sur le marché», a ajouté l’analyste.

Autre donnée favorable, la Fed a publié son Livre Beige, dernier rapport économique avant sa réunion monétaire de fin juillet. Ce baromètre montre que la croissance résiste, mais que la tension sur les prix s’affaiblit et que le marché du travail se détend, ce qui est un bon point pour l’inflation.

«Les conditions du marché du travail continuent de se détendre progressivement, ce qui contribue à modérer la croissance des salaires, ce qui contribuera également à faire baisser l’inflation», objectif de la Fed, souligne Michael Pearce, économiste pour Oxford Economics.

A la cote, alors que plusieurs résultats trimestriels bancaires sont attendus cette semaine, certains titres de banques ont été recherchés comme Goldman Sachs (+1,72%) ou Citigroup (+1,83%).

Les grands noms de la technologie ont eu aussi le vent en poupe d’Amazon (+1,57%) à Meta (+3,70%).

Microsoft a savouré (+1,42%) sa victoire la veille devant un juge face à l’autorité de la concurrence FTC qui s’était élevée contre le rachat du fabricant de jeux video Activision (-1,09%).

Nvidia, la coqueluche des investisseurs enthousiastes pour le secteur de l’intelligence artificielle, a bondi de 3,53% à 439,02 dollars.

Le vendeur de voitures en ligne Carvana, pourtant en difficulté, a mis le turbo (+9,22%) poursuivant son retour en force depuis un mois.

Mais c’est Domino’s Pizza qui a aiguisé le plus l’appétit des investisseurs s’envolant de plus de 11% après avoir annoncé un accord avec Uber qui va poster ses menus sur son application de livraisons de repas.

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