Les technos et l’énergie redynamisent Wall Street

AWP

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Le Dow Jones clôture sur un bond de 1,65% à plus de 24'000 points. Nasdaq et S&P 500 prennent aussi plus de 1%.

La Bourse de New York, après avoir longtemps hésité sur la direction à suivre, s’est finalement nettement redressée mardi au lendemain d’une séance difficile, aidée par le rebond du secteur technologique et la bonne santé du secteur énergétique.

L’indice vedette Dow Jones Industrial Average a pris 1,65% à 24’033,36 points. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a gagné 1,04% à 6’941,28 points. L’indice élargi S&P 500 s’est apprécié de 1,26% à 2’614,45 points. Il avait la veille pour la première fois depuis juin 2016 clôturé sous sa moyenne des 200 derniers jours, un seuil technique important pour les courtiers.

Le rebond de mardi est «logique après le net repli de lundi», estime Adam Sarhan de 50 Park Investment. «Les investisseurs sont surtout dans l’attente du prochain facteur pouvant faire grimper les indices plus franchement et cela devrait arriver avec la saison des résultats» débutant la semaine prochaine, avance-t-il.

Les chiffres sur les ventes mensuelles de voitures représentaient mardi le seul indicateur majeur, et les quatre principaux constructeurs automobiles aux Etats-Unis ont vu leurs ventes progresser en mars. General Motors a gagné 3,30% et Ford 2,67%.

Mais de façon générale, «le marché reste fébrile», selon Quincy Krosby de Prudential. «Les investisseurs sont clairement nerveux face à la possibilité d’une escalade sur les barrières douanières (entre les Etats-Unis et ses partenaires commerciaux), et ils sont nerveux face à l’incertitude autour des prochaines décisions de la Fed», la banque centrale américaine, justifie-t-elle.

La nomination mardi de John Williams à la présidence de la Fed de New York, l’antenne régionale la plus importante, ne devrait pas à cet égard apporter beaucoup d’indications selon elle.

«Il a une grande expérience au sein du système de la Réserve fédérale (...). Mais personne ne peut vraiment dire s’il est plutôt agressif ou défensif en termes de politique monétaire», estime-t-elle.

Spotify valorisé 29,5 milliards

La bonne santé du secteur de l’énergie (l’indice le représentant au sein du S&P 500 ayant gagné 2,14%) dans le sillage de la hausse des cours du pétrole a aidé les indices à grimper.

Plusieurs titres malmenés au cours des dernières séances ont aussi bien rebondi, à l’instar d’Amazon (+1,46%), de Facebook (+0,46%) ou de Tesla (+5,96%).

Parmi les autres valeurs stars de la technologie, un secteur qui traverse une passe difficile, Apple a terminé en hausse de 1,03%, Netflix de 1,21%, Alphabet de 0,60%.

L’arrivée en fanfare du suédois Spotify, numéro un mondial de la musique en streaming, sur le New York Stock Exchange, a également ponctué la séance.

L’action a certes fini en baisse de 10,18% à 149,01 dollars. Mais elle avait fait ses premiers pas à Wall Street à un prix valorisant l’entreprise à 29,5 milliards de dollars, un montant bien supérieur aux plus récentes estimations.

Le groupe 21st Century Fox, qui souhaite monter à 100% du bouquet de télévision britannique Sky, a grignoté 0,03%. L’entreprise de la famille Murdoch a proposé de céder Sky News à Disney (+0,77%), afin d’obtenir le feu vert des autorités britanniques de la concurrence, inquiètes d’une mainmise du géant américain sur un pan trop important du secteur de l’information.

Le marché obligataire se tendait: le taux d’emprunt à 10 ans des Etats-Unis montait vers 20h30 GMT à 2,784% contre 2,730% à la précédente clôture et celui à 30 ans à 3,021% contre 2,962%.
 

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