Les marchés européens surfent encore sur la victoire de Trump

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Paris termine en hausse de 1,20%, Francfort s’octroie 1,21%, Londres 0,65% et Milan 1,56%. A Zurich, le SMI gagne 0,89%.

Le bitcoin poursuit son ascension record lundi, encore porté par la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine, profitant aux Bourses mondiales, qui évoluent dans le vert.

La cryptomonnaie star vole de record en record et a franchi le seuil inédit des 84'000 dollars. L’actif atteignait, vers 16H55 GMT, 84'230 dollars (+5,38%).

Le bitcoin est encouragé par la perspective d’un assouplissement réglementaire favorable aux monnaies numériques qui pourrait être mis en place avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche.

Donald Trump a notamment juré de remplacer Gary Gensler, le patron de la SEC, l’un des gendarmes des marchés financiers américains. Il estime que Gensler «empêche toute sortie de nouveaux produits liés aux cryptomonnaies sans justification», souligne dans une note Stéphane Ifrah, analyste chez Coinhouse.

Les actions des entreprises liées aux cryptomonnaies bondissent aussi: le fournisseur de services Bitcoin, MicroStrategy Incorporated, s’envolait de 17,07% à New York, la plateforme d’échanges Coinbase bondissait de 16,94% et Robinhood de 11,21%. Le mineur de cryptomonnaies (créateur de devises numériques) Mara Holdings grimpait en flèche (+22,24%), tout comme son concurrent Riot Platforms (+17,10%).

A Wall Street, le Dow Jones s’octroyait 0,84% et le S&P 500 0,26%, mais le Nasdaq faisait du surplace (-0,02%). Les trois indices ont déjà battu des records la semaine dernière, portés par les espoirs de dérégulation et de baisse d’impôts du programme de Donald Trump.

Le stimulus chinois se fait attendre

«Les deux éléments principaux de la séance sont la poursuite de la digestion de la victoire de Donald Trump» à la présidence américaine «mais aussi les annonces économiques en Chine» dont l’ampleur déçoit de nouveau les marchés, résume Florian Ielpo, responsable de la recherche macroéconomique pour Lombard Odier IM.

Dans le détail, pour soutenir son activité économique, la Chine a annoncé un relèvement de 780 milliards d’euros du plafond de la dette des collectivités locales.

Or, «l’un des effets potentiels de la victoire de Trump sur la Chine était son impact sur les mesures de relance, et les marchés espéraient donc des mesures plus importantes» que ce qui a été annoncé, a commenté Lynn Song, économiste chez ING.

Les places boursières du Vieux continent effacent toutefois une partie de leurs pertes de la semaine précédente causées par les craintes initiales des effets du programme de Donald Trump en matière de hausses des droits de douane sur l’économie européenne et chinoise.

«Les incertitudes demeurent et les actifs européens sont en zigzag en attendant de comprendre la politique tarifaire des produits européens exportés aux Etats-Unis», commente Florian Ielpo.

La Bourse de Paris a terminé en hausse de 1,20%, Francfort s’est arrogé 1,21%, Londres 0,65% et Milan 1,56%. A Zurich, le SMI a gagné 0,89%.

Les annonces de relance économiques de Pékin vendredi ont déçu les marchés, qui s’attendaient à des mesures plus ambitieuses.

Toutefois, selon Florian Ielpo, «l’administration chinoise souhaite conserver une capacité à agir» en cas de «potentielle guerre commerciale» avec les Etats-Unis et «se réserve l’option de développer davantage de stimulus économique» en fonction des futures décisions politiques de Donald Trump.

L’attitude de Pékin a aussi fait faiblir les cours du pétrole. Les investisseurs de l’or noir sont en outre dans l’attente de la publication cette semaine des rapports mensuels de l’Opep et de l’AIE sur la production.

Vers 16H55 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord perdait 2,82% à 71,78 dollars et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) lâchait 3,18%, à 68,14 dollars.

L’euro en nette baisse

La monnaie unique européenne fait par ailleurs les frais des incertitudes politiques qui touchent l’Allemagne, première économie du continent, depuis l’éclatement de la coalition gouvernementale formée initialement des sociaux-démocrates du chancelier Olaf Scholz, des écologistes et des libéraux.

L’euro s’enfonçait de 0,62% face au billet vert, à 1,0652 dollar pour un euro, à 16h55 GMT.

Le marché obligataire était fermé lundi pour cause de jour férié (Veterans Day).

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