Les marchés européens sans éclat

AWP

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Le CAC40 à Paris fléchit de 0,27%, le DAX à Francfort finit en recul de 0,40% et le FTSE100 à Londres lâche 0,47%, alors que les taux obligataires baissent tant en Europe qu’aux Etats-Unis. Zurich cède 0,96%.

Les marchés mondiaux font grise mine mercredi, après parution de résultats décevants de la tech et dans l’attente de précisions sur les taux lors d’une conférence de presse du président de la banque centrale américaine (Fed).

Les places européennes ont fini en légère baisse. Le CAC40 à Paris a lâché 0,27%, le DAX à Francfort a fini en recul de 0,40% et le FTSE100 à Londres a perdu 0,47%, alors que les taux obligataires baissaient tant en Europe qu’aux Etats-Unis. A Zurich, le SMI a cédé 0,96%.

Outre-Atlantique, vers 17H00 GMT, l’indice technologique Nasdaq baissait nettement de 1,28%, plombé par Alphabet, Microsoft et l’annonce de leurs résultats décevants. Le Dow Jones, avec ses entreprises moins technologiques, était en légère hausse de 0,09%, tandis que l’indice élargi S&P 500 reculait de 0,75%.

Les marchés européens ont d’abord été portés par un recul de l’inflation en janvier en France (à 3,4% sur un an) et en Allemagne (à 3,1%), selon l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), avant de baisser après l’ouverture des marchés américains.

Le milieu de séance à Wall Street sera marqué par la décision de la Fed sur le niveau de ses taux directeurs puis par la conférence de presse de son président, Jerome Powell.

«Normalement, les bénéfices d’Alphabet et de Microsoft auraient pu dicter le sentiment des marchés plus largement, mais en l’état actuel des choses, les investisseurs se concentrent davantage sur les événements à Washington, de sorte que les marchés, hormis la tech, sont relativement stables», a remarqué Craig Erlam, analyste chez Oanda.

Les marchés envisagent une baisse des taux dès mars mais «il y a plus de risque de déception que de surprises positives à attendre» sur la Fed, a mis en garde Édouard Faure, responsable du crédit à Swiss Life AM France.

La tech fragile

Microsoft lâchait 1,51%, bien qu’il ait affiché des bénéfices supérieurs à 20 milliards sur les trois derniers mois de l’année dernière, dépassant un peu les attentes.

Alphabet chutait de 6,66%, malgré un chiffre d’affaires au-dessus des attentes. Mais la maison mère de Google et Youtube a enregistré «des résultats en dessous des attentes sur les revenus liés à la publicité», partie phare de l’activité, a relevé M. Faure.

Boeing en première classe

L’action du fabricant aéronautique américain Boeing grimpait après la publication de résultats meilleurs qu’attendu au quatrième trimestre et l’engagement d’améliorer la qualité de ses appareils suite à l’incident sur un vol d’Alaska Airlines.

Le titre était en hausse de 5,66%.

H&M soldé

Le géant de l’habillement suédois H&M a été sanctionné en Bourse (-12,37%) après l’annonce de résultats en deçà des attentes des analystes et la démission de la PDG Helena Helmersson.

Sous la direction de Mme Helmersson, le cours du titre H&M s’est effondré de près de 20%, passant de 207 couronnes en 2020 à un plus bas à 147,48 couronnes mercredi après-midi.

Vodafone reste sur sa ligne

Le groupe de télécoms britannique Vodafone, qui préfère continuer les discussions avec «d’autres parties», a rejeté mercredi l’offre de fusion de sa filiale italienne avec celle de son concurrent français Iliad, après une première approche repoussée en 2022. Le groupe détenu par le milliardaire Xavier Niel, qui possède 2,5% de Vodafone, a pris «acte de cette décision».

L’action Vodafone a reculé de 2,08% à Londres.

Du côté du pétrole et des devises

Les prix du pétrole baissent mercredi, lestés par la contraction de l’activité manufacturière chinoise, indicateur inquiétant sur la demande du premier importateur mondial de brut.

Vers 17H00 GMT, le baril de WTI américain perdait 2,60%, à 75,80 dollars, et celui de Brent de la mer du Nord abandonnait 1,39%, à 81,72 dollars.

Le dollar s’est replié vis-à-vis des principales devises après parution de l’enquête mensuelle ADP/Stanford Lab sur l’emploi américain. Les entreprises du secteur privé ont créé 107.000 emplois en janvier, bien moins qu’attendu, et en forte baisse par rapport à décembre.

Un euro valait 1,0854 dollar (+0,08%) vers 17H00 GMT.

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