Les marchés européens marchent sur des oeufs avant les réunions des banques centrales

AWP

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Les indices fluctuent peu: Paris recule de 0,21%, Francfort de 0,16% et Milan de 0,38%, tandis que Londres a progressé de 0,25%.

Les bourses mondiales évitaient les prises de risque lundi, avant plusieurs réunions de banques centrales et de nombreux indicateurs macroéconomiques majeurs, le tout en pleine saison de résultats d’entreprises.

En Europe, les indices ont peu fluctué: Paris a reculé de 0,21%, Francfort de 0,16%, Milan de 0,38%, tandis que Londres a progressé de 0,25%.

A New York, Wall Street a ouvert en baisse. Vers 17H00 GMT, l’indice S&P 500 cédait 0,64%, le Nasdaq perdait 1,18%, tandis que le Dow Jones résistait mieux (-0,17%).

«Une +super semaine des banques centrales+ commence», écrit Gilles Moëc, chef économiste d’Axa Investment Managers, avec les réunions de la Réserve fédérale américaine (Fed), de la Banque centrale européenne (BCE) et de la Banque d’Angleterre (BoE).

Les investisseurs anticipent un relèvement des taux de la Fed d’un quart de point à l’issue de sa réunion.

Depuis le début de l’année, les investisseurs sont particulièrement optimistes et misent sur un assouplissement de la politique monétaire de la Fed et sur un atterrissage en douceur de l’économie américaine, c’est-à-dire une baisse de l’inflation sans récession.

Pourtant, «plusieurs économistes estiment qu’il va être compliqué de voir l’inflation baisser durablement sans une hausse du chômage» aux Etats-Unis, alors que les données sur le marché de l’emploi américain restent solides, souligne auprès de l’AFP Maximilien Monot, gérant de portefeuille de Monocle AM.

«La Fed craint des pressions salariales persistantes poussant à la hausse l’inflation notamment dans les services en 2023. C’est pourquoi à ce stade il est improbable que la Fed signale que la fin des hausses de taux est proche», note Thomas Costerg, économiste chez Pictet Wealth Management.

Du côté de la BCE et de la BoE, une hausse des taux de 0,5 point de pourcentage est largement anticipée pour lutter contre l’inflation, à l’issue de leur réunion respective jeudi.

Lundi, les taux d’intérêt des Etats européens progressaient nettement sur le marché obligataire. Le rendement allemand à 10 ans valait 2,32%.

Les résultats d’entreprises, jusqu’à présent en demi-teinte, continueront de renseigner cette semaine quant à l’impact de l’inflation sur leurs bénéfices et leurs prévisions. A l’affiche, les publications du quatrième trimestre des géants de la technologie américaine Meta, Amazon, Alphabet et Apple.

Les résultats, attendus mercredi et jeudi, de ces «quatre mastodontes» pourraient semer le trouble sur les marchés. «Il y a un risque qu’un ou plusieurs des quatre présentent des résultats moins bons que prévu» et, si c’est le cas, «cela tirerait tout le marché vers le bas», prévient M. Monot.

Au-delà du trio des banques centrales, les marchés verront un flot de statistiques économiques majeures, dont la croissance (mardi) et l’inflation (mercredi) de la zone euro, avant le rapport mensuel sur l’emploi américain (vendredi).

Les valeurs sûres privilégiées

Les valeurs défensives, considérées comme moins sensibles à la conjoncture car elles vendent des biens nécessaires, tiraient leur épingle du jeu lundi en Bourse. C’était le cas de Colgate-Palmolive (+2,71%), Procter and Gamble (+0,18%) ou même Coca-Cola (+0,85%) à Wall Street.

A Paris, Danone a gagné 1,16%, Pernod Ricard 1,03% et l’opérateur télécom Orange 0,73%.

A Francfort, la santé a progressé avec, par exemple, Beiersdorf (+2,24%), Fresenius Medical Care (+1,50%) ou Siemens Healthineers (+1,37%).

Renault et Nissan restructurent leur partenariat

Renault et Nissan ont confirmé lundi que le premier allait réduire sa part au capital du second, descendant à 15% contre 43,4% actuellement, pour mettre les deux constructeurs automobiles sur un pied d’égalité après des mois de négociations complexes. L’action Renault a perdu 4,12%.

Du côté des devises et du pétrole

Vers 16H55 GMT, l’euro et le dollar s’appréciaient légèrement face à la plupart des autres monnaies et étaient stables l’une comparée à l’autre. Un euro valait 1,0867 dollar (-0,01%).

Le bitcoin se négociait autour de 23.130 dollars, en baisse de 2,80%.

Les cours du pétrole reculaient vers 16H55 GMT. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars perdait 1,26% à 85,57 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois, cédait 1,36% à 78,61 dollars.

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