Les marchés européens concluent sereinement leur meilleure semaine depuis mars

AWP

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Paris prend 0,06% mais Londres (-0,08%), Francfort (-0,22%) et Milan (-0,39%) reculent ce vendredi. A Zurich, le SMI monte de 0,80%.

Les bourses mondiales terminent sans grande variation une semaine au cours de laquelle le ralentissement de l’inflation et l’espoir de relance en Chine ont dopé les cours sur l’essentiel des places financières.

Wall Street évoluait en légère hausse, avec le Dow Jones (+0,29%), porté par les résultats de l’assureur santé UnitedHealth (+7,12%). Le S&P 500 progressait de 0,14% et le Nasdaq de 0,35% vers 15H50 GMT.

En Europe Paris a gagné 0,06% mais Londres (-0,08%), Francfort (-0,22%) et Milan (-0,39%) ont reculé. Toutes sont néanmoins en forte hausse sur la semaine, jusqu’à 3,69% à Paris, et l’indice pan européen Eurostoxx 600 a pris 2,94%, sa meilleure performance depuis fin mars. A Zurich, le SMI a gagné 0,80%.

En Asie, Hong Kong a bondi de 5,71% sur l’ensemble de la semaine, en raison de spéculations autour de nouvelles aides de Pékin pour l’économie chinoise.

Les actions mondiales, mesurées par l’indice MCSI World, connaissent ainsi leur meilleur semaine depuis la fin mars (+3,27%).

Autres signes de l’appétit retrouvé des investisseurs pour le risque, le bitcoin a atteint jeudi son plus haut niveau en 13 mois, tandis que l’euro est vivement remonté face au dollar (+2,46% sur la semaine, à 1,1237 dollar pour un euro).

Les investisseurs sont ravis du ralentissement de l’inflation ainsi que de la baisse des prix à la production en juin aux États-Unis, selon des indicateurs publiés mercredi et jeudi. Vendredi ils ont appris que les prix à l’importation avaient baissé.

«L’inflation était déjà loin de ses plus hauts niveaux, mais le rapport de mercredi avait quelque chose de différent», rappelle Craig Erlam, analyste d’Oanda, qui souligne que, tant en glissement annuel que mensuel, les données ont été meilleures qu’attendu. «Il ne reste plus qu’à savoir si cette tendance se maintiendra.»

Principal indicateur vendredi, la confiance des consommateurs reste orientée positivement aux États-Unis, au plus haut depuis septembre 2021.

Seul point négatif, les anticipations d’inflation à court terme sont légèrement remontées (à 3,4% d’ici la fin de l’année).

Les marchés espèrent que les données de l’inflation vont pousser la Banque centrale américaine vers une politique plus accommodante après une dernière hausse de taux, lors de la réunion de fin juillet.

Sur le marché obligataire, la légère hausse des taux d’intérêt des emprunts d’État vendredi ne compense pas les fortes baisses des dernières séances.

Les banques américaines solides

La banque américaine JPMorgan Chase (+0,14%), qui a annoncé vendredi un bond de ses résultats trimestriels (14,47 milliards de dollars de bénéfices) dû en partie au rachat de First Republic, a estimé que l’économie américaine était «résiliente» tout en prévenant que des risques planaient toujours.

Wells Fargo (+0,71%) montait aussi après ses résultats mais pas Citi (-2,93%) ni le premier gestionnaire d’actifs mondial Blackrock (-1,71%).

Goldman Sachs (-0,67%) mène un groupe d’investisseurs pour racheter le groupe norvégien de technologies éducatives Kahoot!, pour 1,5 milliard d’euros. Kahoot!, côté à Oslo, s’envolait de 10% pour se rapprocher du niveau offert par les investisseurs.

Nokia et Ericsson décrochent

Le géant suédois de l’équipement télécom Ericsson a annoncé vendredi des pertes pour son deuxième trimestre, tandis que son concurrent finlandais Nokia a revu à la baisse ses prévisions 2023 à cause d’un coup de frein de leur principal marché, la construction des réseaux 5G.

Vers 10H50 GMT, à la Bourse de Helsinki, le titre Nokia a chuté de 9,40%. A la Bourse de Stockholm, le titre Ericsson a dévissé de 10,67%.

Le pétrole lâche des gains

Les cours du pétrole reprenaient leur souffle au terme d’une semaine globalement positive pour les prix, avec la perspective d’une fin de la hausse des taux, entraînant la baisse du dollar et les espoirs de reprise de l’activité.

Vers 15H40 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre perdait 1,68% à 79,99 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en août, baissait de 1,79% à 75,51 dollars.

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