Les marchés d’actions perdent de leur attrait

AWP

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Le stratège en chef de Pictet mentionne le resserrement des politiques monétaires et une dynamique de croissance moins soutenue pour l’économie mondiale.

Les marchés globaux d’actions ont perdu de leur attrait, estime le responsable de la stratégie de la banque privée genevoise Pictet, Anastassios Frangulidis. Le phénomène reflète principalement le resserrement des politiques monétaires ainsi qu’une dynamique de croissance moins soutenue pour l’économie mondiale. De l’avis de l’expert, l’évolution en Italie ne porte qu’un risque limité.

Alors que l’économie américaine évolue au-dessus de son potentiel, les risques inflationnistes affichent aussi une courbe ascendante aux Etats-Unis, obligeant de ce fait la Réserve fédérale à se montrer plus restrictive dans sa politique monétaire, a expliqué jeudi à Zurich M. Frangulidis lors de la présentation des perspectives d’investissements. La banque centrale américaine n’est pas la seule, d’autres instituts d’émissions dans les économies développées devraient en faire de même.

A ce ralentissement conjoncturel global viennent s’ajouter des anticipations moins optimistes du fait de l’évolution du commerce global et de la situation politique en Italie. Reste que le spécialiste nuance la problématique transalpine, les problèmes de la péninsule n’étant pas aussi aigus que ne l’estiment d’autres observateurs.

«L’Italie n’est pas la Grèce», a résumé le stratège en chef de Pictet. Considérée uniquement sous l’angle macroéconomique, la situation en Italie est bien meilleure que ce que beaucoup pensent. L’économie transalpine présente actuellement une croissance de 1,5% à 1,6% et sa balance commerciale un excédent. Certes, la pause estivale laissera la place aux querelles avec Bruxelles concernant les libertés fiscales que veut s’autoriser le nouveau gouvernement italien, mais le pays ne va pas pour autant sortir de la zone euro, assure M. Frangulidis.

Ainsi, de l’avis du spécialiste, l’euro devrait se renforcer par rapport au franc à court terme, alors que les récentes incertitudes concernant la constitution d’un gouvernement en Italie ont contribué ces dernières semaines à un raffermissement de la devise helvétique.

Du côté de la Banque nationale suisse (BNS), M. Frangulidis n’entrevoit pour l’heure aucun changement de cap pour la politique monétaire. Mais une inflation croissante pourrait décider l’an prochain l’institut d’émission à relever ses taux d’intérêts.

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