Les marchés boursiers confiants et portés par les résultats d'entreprises

AWP

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A la clôture, Paris, tirée par de bons résultats d'entreprises, gagnait 0,75%, le SMI 0,54%. Londres (-0,05%) et Francfort (-0,06%) étaient plus réservées.

 

De bons résultats d'entreprises et le ton rassurant de la Banque centrale européenne (BCE) ont porté les marchés boursiers mondiaux jeudi. Les investisseurs ont également accueilli favorablement le ralentissement de la croissance américaine, alors que le nombre de chômeurs a encore reculé outre-Atlantique.

La Bourse de New York évoluait en hausse: le Dow Jones avançait de 0,40%, le S&P 500 montait de 0,76% et le Nasdaq gagnait 1,17% vers 18h45.

En Europe, Paris a été tirée par de bons résultats d'entreprises et a gagné 0,75%. Londres (-0,05%) et Francfort (-0,06%) ont été plus réservées, et l'indice Stoxx 600 a progressé de 0,24%. A la Bourse suisse, l'indice phare SMI a achevé la séance sur un gain de 0,54%.

La BCE a maintenu jeudi toutes ses mesures de soutien à l'économie malgré la forte poussée de l'inflation en zone euro, ce qui renvoie à décembre la décision concernant une normalisation progressive de la politique monétaire. La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a tenu un discours «rassurant» en parlant d'un «recalibrage du programme monétaire d'urgence (PEPP) et non d'un tapering (une réduction des achats d'actifs)», et en affirmant qu'il n'y aurait pas de hausse des taux tout de suite, résume Andrea Tuéni, analyste chez Saxo Banque.

Les marchés, qui n'attendaient pas d'annonces de la part de la BCE ce jeudi, ont plus réagi aux données macroéconomiques américaines.
La croissance aux Etats-Unis a fortement ralenti au troisième trimestre, s'établissant à 2%, en-dessous des attentes des analystes, après un bond de 6,7% au deuxième trimestre.

«Ce chiffre de la croissance américain est assez mauvais et a tendance à remettre en question voire à éloigner la crainte d'une hausse anticipé des taux de la Fed», analyse M. Tuéni. Il note d'ailleurs que «les indices américains sont quand même bien orientés», et estime que «les perspectives sont plus rassurantes concernant le soutien des Banques centrales».

Pas d'affolement néanmoins, «cette donnée macroéconomique ne va pas non remettre totalement en cause le chemin entrepris par la Fed, et la réunion de la semaine prochaine sera importante», prévient-il.

Dans la foulée de ces annonces et publications, les taux d'intérêt des dettes souveraines européennes ont fait le yo-yo, avant de se calmer, orientés à la hausse. Vers 16H40 GMT, le rendement allemand à 10 ans montait à -0,14% contre -0,18% la veille. Le taux d'intérêt américain pour la même échéance était quant à lui à peu près stable à 1,56%.

Résultats mitigés pour les pétrolières

Le géant des hydrocarbures Royal Dutch Shell a baissé de 2,97% à 1.713,20 pence, après avoir annoncé une perte malgré l'envolée des cours du pétrole et du gaz.

Si TotalEnergies a multiplié par 23 son bénéfice net au troisième trimestre, grâce à la flambée des cours, cela n'a pas suffi aux investisseurs et le titre a perdu 0,78% à 43,30 euros à Paris.

Ces titres étaient aussi pénalisés par la baisse marquée des prix du pétrole depuis la veille.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre reculait de 1,48%, à 83,33 dollars, vers 18h40. À New York, le baril de WTI pour le même mois lâchait 0,97% à 81,86 dollars.

La pénurie de semi-conducteurs fragilise

La pénurie de semi-conducteurs a affecté les résultats des géants de l'automobile Stellantis et Volkswagen: les constructeurs ont tous deux estimé que la crise les avait privés de 600.000 voitures.

Le groupe allemand a chuté de 4,47% à 194,78 euros, et Stellantis, coté à Paris, a perdu 1,44% à 17,30 euros.

Entraînés dans ce mouvement, Porsche a lâché 2,72% à 90,88 euros, BMW 1,37% à 87,34 euros et Renault 1,39% à 30,92 euros.

A Wall Street, le constructeur automobile Ford était salué (+11,86% à 17,36 dollars) après avoir annoncé, fort de résultats meilleurs que prévu, qu'il allait de nouveau distribuer des dividendes.

WPP en forme

Le géant britannique de la publicité WPP a bondi de 8,05% à 1.044 pence, après la publication d'une hausse de 9,1% de son chiffre d'affaires.

Du côté de l'euro et du bitcoin

L'euro prenait 0,72% par rapport au dollar à 1,1687 dollar vers 16H40 GMT.

Le bitcoin repassait au-dessus des 60'000 dollars (+3,94% à 61'250 dollars).

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