Les craintes sur la croissance rattrapent les marchés boursiers mondiaux

AWP

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Les Bourses européennes ont fini moroses: Paris a perdu 0,19%, Londres 0,33%, Francfort 0,33% également et Milan 0,61%. A Zurich, le SMI a perdu 0,49%.

Malgré des résultats d’entreprises positifs, les marchés actions choisissaient la prudence mercredi et étaient gagnés par des craintes liées à la croissance et à l’inflation.

Les Bourses européennes ont fini moroses: Paris a perdu 0,19%, Londres 0,33%, Francfort 0,33% également et Milan 0,61%. A Zurich, le SMI a perdu 0,49%.

A la Bourse de New York, vers 16H30 GMT, le Dow Jones lâchait 0,36% et le S&P 500 était quasi stable (-0,04%).

Seul l’indice à forte coloration technologique Nasdaq s’affichait en vert (+0,60%), tiré par les bons résultats de trois de ses géants.

Environ «80% des entreprises battent les estimations. Même si on prend en compte les problèmes de chaînes de distribution et de hausses du coût des matières premières, les résultats continuent à être excellents», a relevé Gregori Volokhine, de Meeschaert Financial Services.

Cependant, «l’euphorie suscitée par les bons résultats d’entreprises de cette saison s’estompe», estime Jochen Stanzl, analyste pour CMC Market.

Les marchés semblaient en effet rattrapés par des craintes macroéconomiques ce mercredi.

Déjà, depuis le début de la semaine sur le marché obligataire, «les taux sont prudents» et se replient, «en lien avec les craintes sur la croissance future», explique Valentin Bulle, gérant actions chez Dôm Finance.

Le taux d’intérêt de la dette allemande à 10 ans reculait à -0,18%, contre -0,12% à la clôture de la veille, tandis que le taux américain sur cette même échéance repassait largement sous les 1,60% (1,54%).

On s’inquiète de «la croissance future des entreprises, d’une part en raison du ralentissement de l’économie chinoise et d’autre part à cause de l’inflation qui touche négativement les marges des entreprises», poursuit M. Bulle.

Des indicateurs sont de plus venus renforcer ces craintes: la croissance allemande n’est attendue qu’à 2,6% en 2021, moins forte que prévu. Et l’inflation devrait atteindre 3% en 2021, au plus haut depuis 1993, avant de ralentir à partir de 2022, selon le gouvernement allemand.

La Banque du Canada a annoncé maintenir son taux directeur à 0,25%, malgré l’inflation.

Situations diverses dans la tech 

Les géants des technologies, comme Google et Microsoft, ont profité de l’accélération de la transition numérique par la pandémie et ont publié des résultats trimestriels conformes ou supérieurs aux attentes des investisseurs.

Alphabet a bondi de 6,27% et Microsoft de 4,37%.

Le Suédois Spotify, numéro un mondial du streaming musical, a dégagé un bénéfice net et bénéficié d’une croissance du nombre d’utilisateurs et d’abonnés, conformes aux attentes des analystes. Le titre gagnait 6,20% à Wall Street.
 

Twitter a glissé cependant de 9,51%, après avoir subi une lourde perte au troisième trimestre, liée à l’indemnisation d’actionnaires qui accusaient les dirigeants d’avoir trompé les investisseurs en 2015.,

A Paris, le spécialiste français des paiements électroniques Worldline a chuté de 15,93% à 55 euros, en raison de résultats jugés décevants.

Les pubs britanniques pétillent 

Les actions liées aux bars britanniques ont bondi après un allègement de taxes sur les pubs et sur certains alcools par le gouvernement, à l’instar de Wetherspoon qui a pris 5,27% à 1.039,00 pence et Marstons qui a grimpé de 6,33% à 81,50 pence.

Mauvaise passe pour Deutsche Bank 

La première banque allemande Deutsche Bank, en cours de restructuration, a confirmé ses objectifs d’ici 2022 mais a fortement baissé (-6,92% à 11,08 euros), accusant le coup de prises de bénéfices.

Du côté du pétrole, de l’euro et du bitcoin 

Les réserves commerciales de pétrole brut aux États-Unis ont augmenté la semaine dernière, davantage que ne le prévoyaient les analystes, tandis que les stocks d’essence ont diminué comme attendu, selon l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA).

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre chutait de 2,31% à 84,40 dollars, tandis que le prix du baril de West Texas Intermediate (WTI) pour le même mois lâchait 2,09% à 82,86 dollars vers 16H35 GMT.

L’euro prenait 0,05% face au billet vert à 1,1601 dollar.

Le bitcoin poursuivait son repli (-5,26%) à 58.850 dollars, dans le bas de sa fourchette depuis la mi-octobre.

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