Les Bourses mondiales restent positives dans un flot de nouvelles contrastées

AWP

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Assaillis de toutes parts, les marchés boursiers mondiaux digéraient positivement jeudi une salve de résultats d'entreprises, des données macroéconomiques et les déclarations de la BCE

La Bourse de New York a ouvert en hausse malgré l'annonce d'une croissance plus faible que prévu au troisième trimestre aux Etats-Unis mais après un indicateur de l'emploi favorable et des résultats encourageants: le Dow Jones avançait de 0,42%, le S&P 500 montait de 0,59% et le Nasdaq gagnait 0,69% vers 16h10.

En Europe, Paris faisait partie des plus enthousiastes et gagnait 0,37%. Londres (-0,20%) et Francfort (-0,32%) étaient plus en retrait, et l'indice Stoxx 600 était proche de l'équilibre (-0,02%). Quant à la Bourse suisse, elle voyait vers 16h35 son indice phare SMI rebondir de 0,21%, après un bref passage dans le rouge, après la publication du PIB américain.

La BCE a maintenu jeudi toutes ses mesures de soutien à l'économie malgré la forte poussée de l'inflation en zone euro, ce qui renvoie à décembre la décision concernant une normalisation progressive de la politique monétaire. Les rachats de dette dans le cadre du programme «PEPP», pour contrer les effets de la pandémie, vont se poursuivre durant l'automne à «un rythme légèrement plus faible» par rapport aux deux précédents trimestres, a indiqué l'institution.

La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a réaffirmé que les taux ne seraient pas relevés tant que la cible d'inflation de 2% à moyen terme n'est pas en vue. Dans la foulée de ces annonces, et des décisions d'autres banques centrales depuis la veille, les taux d'intérêt des dettes souveraines européennes font le yo-yo depuis 14h30. A 16h00, le rendement allemand à 10 ans montait à -0,13% contre -0,18% la veille.

«Les traders sur le marché de la dette parient davantage sur une politique restrictive», explique Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote. Concernant les prix, Mme Lagarde a estimé que la poussée inflationniste en Europe sera «plus longue que prévu», mais devrait «ralentir» au cours de l'année 2022.

En Allemagne, l'inflation a connu une nouvelle accélération en octobre, à 4,5% sur un an, atteignant son plus haut niveau depuis octobre 1993. En revanche aux Etats-Unis, elle a ralenti, à 5,3% en rythme annualisé au troisième trimestre contre 6,5% au deuxième trimestre. Mais la croissance du pays a également été fortement freinée au troisième trimestre, s'établissant à 2%, en-dessous des attentes des analystes, après un bond de 6,7% au deuxième trimestre.

Le président américain Joe Biden va annoncer jeudi les nouveaux contours de son plan «historique» de dépenses sociales et environnementales, réduit de moitié à 1750 milliards de dollars.

Résultats mitigés pour les pétrolières

Le géant des hydrocarbures Royal Dutch Shell baissait de 2,92% à 1.716 pence, après avoir annoncé une perte de 447 millions de dollars. BP cédait aussi 1,62% à 352 pence.

Si TotalEnergies a publié une bénéfice de 4,6 milliards de dollars, cela n'a pas suffi et le titre perdait aussi 1,31% à 43,07 euros à Paris.

Ces titres étaient aussi pénalisés par la baisse marquée des prix du pétrole depuis la veille.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre reculait de 0,77%, à 83,91 dollars, vers 16h10. À New York, le baril de WTI pour le même mois lâchait 0,24% à 82,50 dollars.

 La pénurie de semi-conducteur fragilise

La pénurie de semi-conducteurs a affecté les géants de l'automobile Stellantis et Volkswagen dans leurs résultats: les constructeurs ont tous deux estimé que la crise les avait privés de 600.000 voitures.

Le groupe allemand chutait de 4,43% à 194,90 euros, et le second groupe, coté à Paris, perdait 1,49% à 17,29 euros.

A Wall Street, le constructeur automobile Ford prenait lui 11,86% à 17,37 dollars. Son chiffre d'affaires a reculé de 5% au troisième trimestre mais a dépassé les attentes. Assurant que la pénurie de semi-conducteurs s'était un peu atténuée, le groupe a relevé ses prévisions pour l'ensemble de l'année.

Du côté de l'euro et du bitcoin

Après la BCE, l'euro prenait 0,51% par rapport au dollar à 1,1663 dollar vers 16h05.

Le bitcoin repassait au-dessus des 60'000 dollars (+4,44% à 61'540 dollars).

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