Le pétrole se stabilise à peine de sa chute

AWP

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Le Brent termine sur une perte de 0,33% à 74,05 dollars et le WTI stagne sous les 70 dollars, avec un léger reflux de 0,05% à 69,34 dollars.

Les prix du pétrole se sont à peine stabilisés jeudi au cours d’une séance volatile après la chute des cours de la veille qui les a menés à leur plus bas niveau en cinq mois.

Le cours baril de pétrole américain West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en janvier, a finalement stagné (-0,05%) à 69,34 dollars, maintenu sous la barre symbolique des 70 dollars.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en février, s’est encore effrité de 0,33% à 74,05 dollars.

La veille, les prix du pétrole brut avaient chuté jusqu’à leur plus bas niveau en 5 mois, «les inquiétudes concernant l’économie chinoise et l’offre excédentaire sur le marché du pétrole ayant pesé» sur les cours, a expliqué James Harte, analyste chez Tickmill.

L’abondance de l’offre est en effet «un autre facteur qui préoccupe actuellement les négociants en pétrole», insiste-t-il, notant que les stocks de produits pétroliers ont augmenté la semaine dernière aux Etats-Unis.

Il y a à la fois «un doute sur la capacité de l’Opep+ à opérer ses réductions de production et une détérioration de la demande», a résumé Matt Smith de Kpler.

L’analyste souligne que la demande d’essence aux Etats-Unis n’est pas aussi bonne qu’attendu, ce qui va se répercuter bientôt sur l’activité des raffineries.

La demande d’essence n’est en hausse que de 1% sur un an, selon les dernières données de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA), précise encore Matt Smith.

«Le début d’année paraît assez médiocre aux yeux de beaucoup en terme de demande et c’est ce qui inquiète les Saoudiens: voir l’offre dépasser la demande», a expliqué l’expert à l’AFP. «C’est pour cela qu’ils prolongent les coupes de production», a-t-il ajouté, afin de maintenir les prix.

A Ryad, le président russe Vladimir Poutine et le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, ont profité d’une rare rencontre en tête-à-tête pour souligner la nécessité pour les producteurs de pétrole de respecter leurs engagements en matière de réduction de l’offre, selon un communiqué commun publié jeudi.

Les deux dirigeants «ont tenté aujourd’hui de rallier les troupes de l’Opep», a commenté Phil Flynn de Price Futures Group.

Ils «ont exhorté toutes les puissances de l’Opep+ à se joindre aux réductions de pétrole. Ce n’est pas exactement un vote de confiance», a ajouté l’analyste.

Le marché reste ainsi toujours sceptique face à la promesse de membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de ses alliés de l’alliance Opep+, de nouvelles coupes conjuguées de 900.000 barils par jour, en net, de janvier à mars prochains.

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