Le pétrole retrouve des couleurs, rassuré par les perspectives sur l’offre

AWP

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Le Brent repasse la barre des 40 dollars peu avant midi, avec un bond de 2,77%, et le WTI frôle celle des 38 dollars, en hausse de près de 3%.

Les prix du pétrole étaient en hausse mardi, au lendemain d’une séance mouvementée, soutenus par une certaine appétence pour le risque et l’espoir que l’offre d’or noir soit contenue, grâce à une possible intervention de l’Opep+ et une victoire de Joe Biden.

Vers 10H45 GMT (11H45 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier gagnait 2,77% par rapport à la clôture de lundi, à 40,05 dollars.

A New York, le baril américain de WTI pour décembre grimpait de son côté de 2,93% à 37,89 dollars.

Pour Eugen Weinberg, analyste de Commerzbank, le retour de l’appétit pour le risque sur les marchés est le premier facteur explicatif de la hausse des cours du brut.

L’hypothèse selon laquelle «l’Opep+ maintiendrait ses réductions de production à leur niveau actuel au-delà de la fin de l’année» est également de nature à soutenir le prix de l’or noir, a-t-il ajouté.

Les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés, via l’accord Opep+, ont pour l’instant prévu d’augmenter leur production commune de 1,9 million de barils par jour au 1er janvier.

Mais le ministre russe de l’Énergie Alexandre Novak s’est entretenu lundi avec les dirigeants des groupes pétroliers du pays «avec à l’ordre du jour l’accord de l’Opep+», a indiqué une source au sein du secteur pétrolier russe citée par l’agence de presse publique Ria Novosti.

Selon M. Weinberg, «si la Russie et l’Arabie Saoudite sont d’accord pour un report, les autres membres de l’alliance vont probablement accepter cette décision», visant à contrer la rechute de la demande entraînée par une deuxième vague de Covid-19 qui frappe notamment le continent européen.

Les élections américaines ajoutaient par ailleurs à la nervosité sur les marchés pétroliers.

Selon plusieurs analystes, une victoire du candidat démocrate Joe Biden, favori des sondages, serait de nature à faire monter les prix à court terme du fait de son projet de limiter l’exploitation du pétrole de schiste dans le pays.

A moyen terme, une politique plus souple vis-à-vis de l’Iran pourrait en revanche faire revenir sur le marché des centaines de milliers de barils quotidiens qu’en l’état il ne peut absorber.

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