Le feuilleton iranien et le dollar pèsent sur le pétrole

AWP

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Le Brent termine sur un recul de plus de 1,50 dollar et s’approche du seuil des 73 dollars. Le WTI descend clairement sous les 68 dollars.

Les cours du pétrole ont effacé mardi leurs gains de la veille, la tension sur le dossier du nucléaire iranien s’apaisant un peu tandis que le dollar s’affichait au plus haut depuis le début de l’année.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, a fini à 73,13 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,56 dollar par rapport à la clôture de lundi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour le contrat de juin a cédé 1,32 dollar à 67,25 dollars.

Après avoir grimpé lundi lorsque le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a affirmé qu’Israël disposait de «preuves concluantes» sur l’existence d’un plan «secret» que l’Iran pourrait activer à tout moment pour se doter de la bombe atomique, les cours se sont détendus mardi.

«La présentation (de M. Netanyahu) manquait de substance, elle a tout juste prouvé que l’Iran avait bien un programme nucléaire dans le passé», a commenté Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.

Paris et Londres ont ainsi affirmé mardi que la pertinence de l’accord nucléaire était renforcée par la présentation du Premier ministre israélien.

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a de son côté réaffirmé mardi n’avoir «aucune indication crédible d’activités en Iran liées au développement d’un engin nucléaire après 2009».

«On peut estimer que les risques de sortie américaine de l’accord sur le nucléaire le 12 mai sont désormais d’une chance sur trois», a affirmé Mike Lynch de SEER.

«La pression est grande sur les épaules de Donald Trump et nul doute que certains dirigeants étrangers doivent lui dire qu’il sera compliqué de trouver un terrain d’entente avec la Corée du Nord s’il remet en question unilatéralement l’accord iranien», a-t-il ajouté.

Réserves en hausse 

Les cours ont en parallèle été fortement touchés par un renforcement du dollar, influencé par la hausse de l’inflation aux Etats-Unis et les perspectives de hausses de taux d’intérêt de la banque centrale américaine (Fed), l’institution effectuant une réunion mardi et mercredi.

Le dollar est monté mardi en séance à son plus haut niveau depuis le 9 janvier face à un panier composé de six devises étrangères.

Une appréciation du dollar rend plus cher l’acquisition de matières premières pour les investisseurs munis d’autres monnaies.

Les marchés se positionnaient par ailleurs à la veille de la publication des données gouvernementales de l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA) sur les stocks de pétrole des Etats-Unis.

Pour la semaine achevée le 27 avril, les analystes tablent sur une hausse des réserves de brut de un million de barils, sur une baisse de celles d’essence de 500’000 barils, et sur une baisse de celles d’autres produits distillés (gazole et fioul de chauffage) de 1,5 million de barils, selon la médiane d’un consensus compilé par Bloomberg.

La production quotidienne américaine, qui accumule les records de semaine en semaine et s’est affichée à 10,59 millions de barils par jour dans le précédent rapport de l’EIA, sera également scrutée.

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