Des économistes répondent aux populistes

Présélection prix Turgot

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Hyppolyte d’Albis & Françoise Benhamou, Editions Odile Jacob.

Hyppolyte d’Albis & Françoise Benhamou, sont membres du Cercle des économistes

L'avis du Club de présélection du prix Turgot
Philippe Alezard

Le populisme n’a cessé de traverser l’histoire avec toujours cette même rhétorique qui instrumentalise le ressentiment et le mal-être des populations face aux injustices et aux inégalités. Aujourd’hui, le populisme est exacerbé et hypertrophié par les médias et les réseaux sociaux.

Son socle consiste à exploiter des croyances simples et efficaces censées redonner au peuple «du bas» , la parole qui lui a été confisquée par une élite déconnectée de la réalité, par des experts dont on réfute l’expertise et bien sûr par la main invisible du marché.

La question économique est au cœur de ces populismes qu’ils soient de droite ou de gauche. Alors on stigmatise cette classe sociale, amie et banques et des marchés qui a vendu la France à l’Europe, à la globalisation, à la désindustrialisation, indifférente aux questions de pauvreté.

L’économie se caractérise par des phénomènes multidimensionnels qui ne s’appréhendent pas facilement et qui nécessiteraient des débats complexes. Car comme le soulignait  Poincarré «les faits ne parlent pas, ils demandent à être démontrés par d’autres faits». Or le but du populiste n’est pas de démontrer mais de convaincre des convaincus dont il exploite l’ignorance. Son rapport à la vérité n’est pas de nature scientifique, la compréhension du réel est exclue du débat et le mensonge par omission est la règle.

Sous la direction d’Hyppolite d’Albis et de Françoise Benhamou, 17 membres du Cercle des économistes s’attachent à analyser et à déconstruire le «strorytelling» de mauvaise foi des populistes amplifié par les échéances électorales.