Vers un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle

Salima Barragan

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«La COVID-19 a encore amélioré notre statut d'employeur de choix» estime Dick Weil, CEO de Janus Henderson. 

En 2017, la fusion entre Janus Group, une société d’investissement du Colorado, et Henderson, un gestionnaire d’actifs de la City, a donné naissance à un groupe pluriculturel contrôlant plus de 405 milliards de dollars d’encours sous gestion. Lors d’une conférence numérique à l’attention des médias, son CEO Dick Weil, a confirmé le succès de ce rapprochement: «Nous avons réussi à bâtir les fondations solides de notre croissance future». Entretien.

En décembre, vous concédiez que la pandémie fût une leçon onéreuse. Quels enseignements en avez-vous tirés?

Avant la survenue de la pandémie, nous pensions à tort qu’il n’était pas réaliste de fonctionner avec 95% des employés à la maison. Or, nous avons appris qu’il était possible de travailler avec une plus grande flexibilité. En tant qu’organisation, il est important d’acquérir du savoir. Nous serons ainsi plus souples envers nos employés afin de leur offrir un meilleur équilibre entre la vie personnelle et le bureau. Cette leçon nous a grandi en tant que recruteur et employeur de choix dans la mesure où nos collaborateurs travailleront dans un meilleur environnement.  

Il est vain de faire quoi que ce soit si ce n’est pas pour atteindre l’excellence.
En tant que CEO, comment la pandémie a-t-elle changé votre perception envers vos collaborateurs?

En général, je suis devenu plus sensible à l’état mental des gens qui m’entourent et je suis également mieux connecté avec mes employés. Je suis convaincu que nous sommes aujourd’hui mieux éduqués pour faire face aux difficultés. Il s’agit d’une leçon d'humilité, une leçon formidable.

Les médias parlent beaucoup de la consolidation du secteur financier, notamment à cause des pressions sur les coûts. Que pensez-vous de ce mouvement?

Que ce soit les banques, les assurances ou les gestionnaires d’actifs, chacun cherche à optimiser ses activités. Mais il est vain de faire quoi que ce soit si ce n’est pas pour atteindre l’excellence. Pour les clients des gestionnaires d’actifs médiocres, la taille n’est de loin pas le critère le plus important. En revanche, il est intéressant d’atteindre l’excellence avec une certaine envergure. Les clients ne veulent pas d’une pléthore de gestionnaires; ils souhaitent un unique interlocuteur de confiance.

Pour les mois à venir, comment voyez-vous évoluer la performance de la gestion active versus celle de la gestion passive?

En règle générale, la gestion active a plutôt souffert des largesses des banques centrales contrairement à la gestion passive. Certains titres individuels comme Tesla ont enregistré des performances considérables mais tous les gestionnaires actifs n’en possédaient pas plus que l'indice. Lorsque les marchés sont menés par une minorité de titres, il devient plus compliqué de battre les indices.  Maintenant que les banques centrales se désengagent progressivement, les managers actifs pourront exercer leur jugement et surpasser ces indices. Rappelons-le, les managers actifs naviguent mieux lors des environnements de marchés volatils. Et je reste persuadé que nous rentrons dans un cycle où ces derniers feront mieux que leurs confrères de la gestion passive.

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