Jos Dijsselhof, directeur de la SIX, ne croit pas à l’utilité des mesures de suspension des échanges boursiers.
Lors de chaque phase de correction brutale sur les marchés, la question ressurgit : faudrait-il suspendre, même momentanément, les échanges en bourse? Certains pays ont déjà adopté des mesures drastiques en la matière depuis le début de la crise du coronavirus. La semaine dernière, les Philippines ont entièrement fermé leur bourse dans l’espoir d’enrayer la baisse. Aux Etats-Unis, les échanges en bourse ont déjà été suspendus à trois reprises à Wall Street en mars. De telles mesures pourraient-elles être utiles en Suisse si les marchés décrochaient à nouveau? Ce n’est pas l’avis de Jos Dijsselhof, directeur de la SIX, qui s’exprimait à ce sujet la semaine dernière lors d’une séance questions et réponses à la suite de la présentation des chiffres publiés par l’exploitant de la bourse suisse pour l’exercice 2019.
Il est extrêmement important, même en période de forte volatilité sur les marchés, que les intervenants puissent compter sur un marché ouvert et qui fonctionne selon des règles précises et équitables pour l’ensemble des participants au marché. Les investisseurs doivent pouvoir entrer et sortir du marché quand ils le désirent. Les fermetures, même temporaires, de l’ensemble d’un marché ne constituent pas le bon instrument pour stabiliser la situation. A noter qu’à la bourse suisse SIX, cette possibilité existe mais seulement pour des titres individuels - et cela continuera à être le cas.
et de payer davantage par voie électronique.
S’agissant des conditions de l’offre elle-même, nous ne voyons pas de raison de modifier quoi que ce soit. Nous avons fait une offre de rachat attrayante. Je pense que celle-ci est favorable à la fois pour nos clients, pour le marché espagnol et pour le marché suisse. Nous maintenons notre offre. En ce qui concerne le timing de l’opération, la crise du coronavirus, qui frappe durement l’Espagne, est susceptible de retarder le processus de décision du côté espagnol. C’est normal et nous le comprenons.
Jusqu’ici, nous avons réussi à gérer ces variations à temps. SIX n’a pas subi de perturbations du côté du trafic des paiements. De toute manière, la tendance générale va dans le sens d’utiliser moins de cash et de payer davantage par voie électronique. Nous sommes préparés à cette évolution.