Le directeur général d’Implenia, André Wyss, estime que l’ensemble des segments de l’entreprise évoluent mieux que prévu et il est très satisfait du carnet de commandes, a-t-il déclaré dans une interview à Finanz und Wirtschaft (édition à paraître samedi).

Fin juin, le groupe de Dietlikon avait lancé un avertissement positif sur résultat, indiquant prévoir désormais un bénéfice opérationnel Ebit d’au moins 80 millions de francs au premier semestre, après 40 millions au premier semestre de l’exercice précédent.

Selon M. Wyss, Implenia a fait cette annonce car toutes ses divisions évoluent mieux que prévu. De plus, les recettes de la vente d’immeubles du secteur immobilier ont dépassé la moyenne: «nous avons fait de bonnes affaires», a précisé le CEO.

Les carnets sont actuellement pleins pour ce qui est des projets d’infrastructures, ce dont l’entreprise compte bien profiter. Le patron s’attend à d’importants investissements dans des projets d’infrastructure en Europe, ce qui dopera l’ensemble de l’industrie de la construction. Il ne partage pas à cet égard le pessimisme de la faîtière allemande de la construction.

M. Wyss voit aussi du potentiel dans le secteur de l’approvisionnement en énergie. Implenia construit actuellement un barrage au Grimsel, ouvrage qui, par la suite, pourra être agrandi. Il y a aussi des besoins croissants dans les secteur de l’énergie éolienne et de l’énergie solaire. L’assainissement d’autoroutes peut par exemple être combiné avec des installations solaires et Implenia est bien positionné pour de tels projets, selon son patron.

Implenia ne serait pas concerné par un éventuel recul de la demande pour la construction de maisons familiales ou d’immeubles d’habitation: le groupe ne réalise que de gros complexes immobiliers pour de gros investisseurs.

Implenia a amorti les difficultés d’approvisionnement en faisant preuve de souplesse dans les achats globaux. Les augmentations de prix n’ont pas fortement touché le groupe jusqu’ici. Prévoir l’évolution de la disponibilité des matériaux et des coûts reste difficile et l’entreprise suit de très près la situation, a conclu son patron.