Wells Fargo lesté par les frais juridiques

AWP

1 minute de lecture

Le bénéfice net recule de près d’un quart suite aux affaires de pratiques douteuses.

La banque américaine Wells Fargo, fragilisée par les frais juridiques liés à plusieurs scandales autour de pratiques commerciales douteuses et par la baisse des taux d’intérêts, a vu ses bénéfices fortement reculer au troisième trimestre, juste avant l’arrivée de son nouveau patron.

L’établissement a enregistré un bénéfice net de 4,61 milliards de dollars, en baisse de 23%, tandis que le bénéfice ajusté par action s’est établi à 92 cents, alors que les analystes misaient sur 1,14 dollar, selon un communiqué publié mardi.

Le chiffre d’affaires a en revanche légèrement progressé à 22,01 milliards de dollars, soit un peu au-dessus des attentes des analystes qui misaient sur 21,19 milliards.

La banque souffre depuis 2016 des répercussions de plusieurs scandales liés à ses méthodes de ventes et à des créations de comptes factices.

Elle a précisé dans son communiqué que les comptes du troisième trimestre incluaient 1,6 milliard de dollars de frais liés à ces pratiques douteuses en matière de ventes aux particuliers.

Wells Fargo a aussi pâti de la baisse des revenus tirés des intérêts, la différence entre les intérêts que la banque récupère auprès des emprunteurs et les intérêts qu’elle verse aux épargnants, en raison notamment des baisses des taux décidées cette année par la banque centrale américaine (Fed).

L’établissement a par ailleurs enregistré un gain de 1,1 milliard de dollars à la faveur de la vente de ses activités de fonds et de produits épargne retraite institutionnels.

«Nos efforts soutenus pour transformer Wells Fargo et notre engagement sans faille à servir nos clients ont abouti au troisième trimestre à de meilleurs résultats en ce qui concerne l’expérience des clients dans les agences, à la croissance du nombre d’ouverture de comptes bancaires et à l’accroissement du montant des prêts et des dépôts», a commenté le directeur général par intérim Allen Parker.

Il avait remplacé Tim Sloan en mars, débarqué après un peu plus de deux ans alors que la banque pâtit encore des scandales de ses pratiques commerciales douteuses. Il sera remplacé par Charlie Scharf le 21 octobre.

A Wall Street, l’action reculait vers 12H45 GMT de 1,40% dans les échanges électroniques précédant l’ouverture de la séance.

A lire aussi...