LLB voit ses afflux de capitaux se tarir au premier semestre

AWP

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Face aux défis que pose la crise sanitaire, l’établissement de Vaduz entend mettre l’accent avant tout sur la rentabilité. L'action progresse.

La Liechtensteinische Landesbank (LLB) est parvenue à boucler les six premiers mois de 2020 sur un résultat à peu près stable, malgré la division par deux des afflux nets d’argent frais par rapport à la même période un an plus tôt. Face aux défis que pose la crise sanitaire, l’établissement de Vaduz entend mettre l’accent avant tout sur la rentabilité.

Le produit d’exploitation s’est délesté de 5,9% à 210,4 millions de francs. Les commissions et services, principale source de revenus de la banque, ont progressé de 0,5% à 99,4 millions, alors que les afflux de capitaux ont diminué de près de moitié (-48,7%) sur un an, à 1,03 milliard, précise LLB dans son rapport semestriel publié mardi.

Les opérations sur intérêts ont généré un résultat net de 65,0 millions, en repli de près d’un quart sur un an, essentiellement en raison d’un correctif de valeur de 13,8 millions pour risques de défaut de crédit. Les activités de négoce ont quant à elle décollé (+73,7%) à 46,5 millions.

Les avoirs clientèles ont été ramenés à 73,5 milliards de francs, à comparer aux 76,3 milliards rapportés à fin 2019. Les crédits ont enflé de 0,2% à 13,0 milliards, grâce notamment à la progression de 200 millions (+2%) des créances hypothécaires.

Provisions suffisantes

Pour la suite des opérations, LLB entend mettre l’accent sur la rentabilité, en identifiant de potentielles réductions de coûts et en jouant à fond la carte de la numérisation. Sur l’ensemble de l’exercice, la direction dit s’attendre à un résultat «solide» sans plus de précisions.

En téléconférence, le directeur financier (CFO) Christoph Reich a assuré que les provisions constituées au premier semestre suffisent à couvrir les risques de défaut dans le contexte actuel, soulignant la santé du portefeuille de crédits, constitué à près de 90% d’hypothèques.

De son côté, le directeur général (CEO) Roland Matt a affirmé que d’éventuelles acquisitions étaient toujours envisageables, la banque disposant des ressources financières nécessaires pour réaliser des transactions dans la principauté, mais aussi éventuellement en Suisse et en Autriche, dans le but de renforcer les activités existantes et de réaliser des économies d’échelle.

LLB s’est également voulue rassurante quant à la rémunération de ses actionnaires et entend maintenir «une politique de dividende durable», selon les termes du président de son conseil d’administration Georg Wohlwend.

La copie rendue par la banque liechtensteinoise a été plutôt bien accueilli à la Bourse suisse, où l’établissement est coté. A 12h45, la nominative LLB prenait près de 0,6% à 54,30 francs, surperformant le marché dans son ensemble (SPI), qui grappillait 0,18%.

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