Le titre GAM reprend des couleurs sur fond de rumeurs de rachat

Communiqué, GAM

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L’établissement financier britannique Schroders s’intéresserait aux activités de GAM dans les fonds spéculatifs, ce à quoi la direction s’opposerait.

Le titre du gestionnaire d’actifs GAM gagnait nettement du terrain lundi matin, sur fond de rumeurs remises sur le devant de la scène par un article du Financial Times (FT). L’établissement financier britannique Schroders s’intéresserait aux activités de GAM dans les fonds spéculatifs, ce à quoi la direction s’opposerait. Selon un courtier, l’objectif pourrait être de vendre l’ensemble de l’entreprise.

Peu avant 11h, GAM prenait 2,1% à 6,20 francs dans un SPI en hausse de 0,04%. Depuis le début de l’année, le titre a perdu 60% de sa valeur.

Selon le Financial Times, Schroders aurait manifesté son intérêt pour les activités fonds spéculatifs de la division Systematic Cantab et aurait essuyé un refus de la part de la direction. GAM craint que la cession d’une de ses activités les plus précieuses, rende plus difficile de vendre l’ensemble du groupe, selon l’article du FT, citant une source anonyme proche du dossier. GAM a indiqué à AWP refuser de commenter des rumeurs.

UBS un acheteur potentiel?

Depuis quelque temps, des rumeurs de rachat circulent. Mi-octobre, l’agence financière Bloomberg avait indiqué que GAM menait des discussions en vue de céder une partie de ses activités, voire l’ensemble de l’entreprise. UBS avait été cité parmi les intéressés.

Jusqu’ici, ces rumeurs n’ont ni été démenties, ni été confirmées, explique un observateur. Malgré tout, certaines déclarations d’Ulrich Körner, chef de la gestion d’actifs chez UBS, ont pu être interprétées comme des velléités d’acquisition, lors de la journée des investisseurs en octobre. Racheter GAM, qui vaut actuellement moins d’un milliard de francs à la Bourse, est financièrement possible pour UBS.

Le président de GAM, Hugh Scott-Barret, a répété lors de la présentation des chiffres trimestriels que «toutes les options sont examinées pour que la valeur soit optimisée pour les actionnaires». Selon les courtiers, les reflux de liquidités dans les avoirs sous gestion refroidissent les acheteurs potentiels.

Au niveau opérationnel, le directeur général Alexander Friedman a assuré avoir pris des mesures pour soutenir la rentabilité. GAM doit devenir plus flexible.

Fin juillet, GAM a suspendu son gestionnaire d’actifs Tim Haywood, auquel des comportements inadéquats ont été reprochés dans la gestion des risques et la documentation. Suite à cela, le fonds géré par M. Haywood a été suspendu, poussant les investisseurs à retirer leurs liquidités. Sur le seul troisième trimestre, GAM a vu 18 milliards d’avoirs de la clientèle s’effacer.

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