Le bénéfice du gestionnaire de fonds Amundi résiste

AWP

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La directrice générale Valérie Baudson, arrivée à ce poste il y a un an, a loué «le modèle diversifié» de l’entreprise pour faire face à un environnement de marché «moins favorable».

Le leader européen de la gestion d’actifs Amundi a engrangé 302 millions d’euros de bénéfice au cours du premier trimestre 2022, malgré un environnement de marché moins porteur.

Le bénéfice net est en légère augmentation par rapport aux 297 millions d’euros gagnés lors de la même période en 2021 et est supérieur aux attentes des analystes interrogés par le fournisseur de données Factset (282 millions d’euros). La directrice générale Valérie Baudson, arrivée à ce poste il y a un an, a loué «le modèle diversifié» de l’entreprise pour faire face à un environnement de marché «moins favorable».

«Nous sommes conscients de la situation géopolitique, des signes de l’inflation durables et des effets des confinements en Asie» sur les cours en Bourse, a-t-elle expliqué au cours d’une conférence de presse téléphonique. Amundi a notamment fini d’absorber le spécialiste des ETF Lyxor en décembre 2021, ce qui a contribué à la progression de 8,1% de ses revenus nets, l’équivalent du chiffre d’affaires, à 814 millions d’euros.

Les commissions de gestion ont donc augmenté, alors que les commissions de surperformance, que les gérants touchent notamment quand leur fonds fait mieux que l’indice de référence et qui avaient nourri la progression des revenus en 2021, se sont repliés d’un tiers sur un an, à 71 millions d’euros. La baisse des marchés financiers a aussi diminué la valeur des encours gérés par Amundi de 2,1% par rapport au 31 décembre 2021, à 2.021 milliards d’euros (+15% sur un an).

Parmi eux, 41% sont définis par Amundi comme des investissements responsables, c’est-à-dire intégrant dans leur processus d’investissement des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), selon le document d’enregistrement universel du groupe.

La piètre performance du marché obligataire a participé selon le groupe à provoquer des retraits de fonds en produits trésorerie, les placements de court terme, de 26,3 milliards d’euros. Cette baisse a été plus que compensée par l’argent collecté pour les investissements de moyen et long termes (+21 milliards d’euros), ainsi que par les coentreprises en Chine et Inde (+8,4 milliards d’euros), deux marchés où Amundi espère se développer.

Le gestionnaire a donc réussi à attirer plus d’argent qu’il n’a subi de sortie (+3,2 milliards d’euros). La crise en Ukraine n’a que très peu affecté Amundi, avec seulement cinq fonds fermés qui représentaient 0,01% des encours totaux avant le début de l’invasion de l’Ukraine.

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