La Banque cantonale de Bâle (BKB) veut faire main basse sur l'ensemble du capital-actions de sa filiale Banque Cler. Une fois le rachat terminé, l'ex-Banque Coop sera retirée de la cote à la Bourse suisse, indique mercredi l'établissement cantonal rhénan.

La BKB détient actuellement 75,8% de Banque Cler. Selon les données du registre du commerce, les "actionnaires tiers", représentent 23,5%. Le solde de 0,7% est détenu par un fondateur, l'Union syndicale suisse.

Le prix offert pour les actions n'appartenant pas à la BKB est fixé à 52 francs par titre, ce qui représente une prime de 23% sur le cours moyen pondéré au volume des 60 jours de négoce ayant précédé l'annonce, précise le communiqué. La porteur Banque Cler a terminé mardi à 41,40 francs.

Le financement de l'opération ne nécessitera aucun recours à des fonds externes.

Cette participation stratégique participe au renforcement de la Banque cantonale de Bâle, affirme l'établissement. Elle permettra d'exploiter pleinement le potentiel de synergies entre les deux établissements.

"La reprise intégrale de Bank Cler est un jalon important de notre stratégie de croissance", indique Guy Lachappelle, directeur général de la BKB. Le responsable mise notamment sur les nouvelles offres numériques pour assurer une évolution favorable des affaires.

Le rachat à 100%, s'il vient à se réaliser, constituera un nouveau tournant pour cette banque à l'histoire particulière et aux transformations multiples.

La fondation de Banque Cler remonte à 1929, année où l'Union suisse des coopératives de consommation - aujourd'hui Coop - et l'Union syndicale suisse créent à Bâle la "Banque des coopératives et des syndicats".

L'établissement est transformé en société anonyme en 1970 et prend le nom de Banque Coop en 1995. La BKB devient actionnaire majoritaire en 1999, tandis que la cotation à la Bourse suisse date de mai 2004.

La marque "Banque Cler" est introduite en mai 2017. Un mois avant, le géant de la distribution Coop abaissait sa participation sous le seuil d'annonce de 3%.