Deutsche Bank économise davantage sur fond de pandémie

AWP

1 minute de lecture

La crise liée au COVID-19 «a mis en évidence le potentiel d’économies supplémentaires, en particulier en ce qui concerne les bureaux et les voyages», explique le CEO Christian Sewing.

La première banque allemande Deutsche Bank, en pleine restructuration, a annoncé mercredi de nouvelles économies à l’horizon 2022 alors que la pandémie de COVID-19 lui permet de rogner sur certaines dépenses immobilières ou de voyage.

«Nous avons à nouveau ajusté notre objectif de coûts pour 2022 - de 17 milliards d’euros à 16,7 milliards d’euros (18 milliards de francs)», affirme le président du directoire, Christian Sewing, dans une lettre aux salariés publiée mercredi, en lever de rideau d’une journée dédiée aux investisseurs.

La crise liée au nouveau coronavirus «a mis en évidence le potentiel d’économies supplémentaires, en particulier en ce qui concerne les bureaux et les voyages», justifie le président.

Les salariés ont pour leur grande majorité travaillés à domicile depuis l’éclatement de la pandémie sans que cela ne bouleverse le fonctionnement de l’établissement. Cela pousse la banque à vouloir repenser son plan d’occupation de bureaux sur le long terme, ainsi que la fréquence des déplacements du personnel, avec de nouvelles économies à la clé.

Par ailleurs, la banque se retire progressivement depuis juillet 2019 d’activités peu rentables et gourmandes en capital, comme le négoce d’actions. L’arrêt définitif de ces segments, cantonnés pour le moment dans une unité de défaisance interne, va lui permettre de trouver d’autres économies.

Cette année, les charges hors effets exceptionnels devraient s’élever à 19,5 milliards d’euros, soit 3,3 milliards de moins qu’en 2018, a confirmé la banque mercredi, qui entend accentuer la tendance.

La banque est en train se délester de 18’000 salariés d’ici 2022, pour porter ses effectifs à 74’000, comme annoncé en juillet 2019.

Deutsche Bank a par ailleurs confirmé son objectif d’atteindre un ratio de rentabilité nette sur fonds propres de 8% en 2022. Elle reste sur cinq années de pertes d’affilée mais 2020 se présente sous de meilleures augures, grâce à un rebond inespéré de ses recettes.

A lire aussi...