Sur les six premiers mois de l’année, le produit d’exploitation net a progressé de 6% sur un an à 250 millions de francs, tandis que les charges se sont contractées de 2% à 122 millions.
Le spécialiste du crédit à la consommation et des cartes de paiement Cembra Money Bank a vu sa performance semestrielle s’accélérer sur les six premiers mois de l’année. L’établissement table sur le lancement de sa nouvelle carte de crédit, après la fin du partenariat avec Migros, et une évolution «solide» de son activité sur l’ensemble de 2022.
Sur les six premiers mois de l’année, le produit d’exploitation net a progressé de 6% sur un an à 250 millions de francs, tandis que les charges se sont contractées de 2% à 122 millions, a annoncé l’établissement zurichois jeudi dans un communiqué.
Au niveau de la rentabilité, le résultat avant impôts a crû de 16% à 113 millions de francs et le bénéfice net a accéléré de 15% à 90,6 millions.
Alors que les recettes sont quasiment conformes aux prévisions des analystes interrogés par l’agence AWP, le profit net dépasse clairement les attentes des spécialistes.
Cembra a également fait état d’un taux de défaillance stable à 0,5% et de correctifs de valeur sur les pertes de 15 millions (+4%) de francs. Son taux de fonds propres durs est resté quasiment stable à 18,8%.
Au niveau du bilan, les prêts à la clientèle se sont étoffés de 4% à 6,4 milliards de francs, dont 2,3 milliards (+2%) pour les crédits à la consommation, 2,9 milliards (+4%) pour le financement de véhicules et 1,1 milliard (+8%) pour les cartes de crédit.
Le nombre de cartes de paiement émises a progressé de 4% à 1,09 million à fin juin.
La filiale Swissbilling, spécialisée dans le paiement différé, a affiché des volumes en hausse de 62% à 191 millions de francs.
Pour l’ensemble de l’exercice 2022, la direction table sur un résultat «solide» et un rendement des fonds propres de 13% à 14%. La nouvelle offre de cartes de crédit, après la fin du partenariat avec Migros, et les investissements dans l’informatique vont par contre peser sur les revenus et les coûts.
Les ambitions à moyen terme ont été confirmées. En automne 2021, Cembra s’était fixé de nouveaux objectifs financiers pour la période 2022-2026, misant notamment sur un rendement des capitaux propres de 13-14% pour les années 2022-2023 et supérieur à 15% dès 2024. Un dividende d’au moins 3,85 francs est prévu pour 2022.
Le taux de défaillance devrait quant à lui de nouveau augmenter, après avoir atteint 0,5% sur les six premiers mois de l’année en cours, a indiqué le chef du risque Volker Gloe lors d’une conférence téléphonique. Pendant la pandémie de coronavirus, Cembra accepté moins de clients à risques, faisant du coup baisser son taux de défaillance. Ce dernier devrait remonter autour de 1% ces prochaines années.
Avec la fin du contrat pour les cartes de crédit du distributeur Migros en juin 2022, Cembra a lancé sa propre carte nommée «Certo!».
«Nous avons très bien avancé dans l’exécution de notre stratégie et atteint une étape importante avec l’introduction de notre propre carte de crédit Certo!», s’est félicité le directeur général Holger Laubenthal, cité dans le communiqué. Le groupe va «continuer à se concentrer sur son programme de transformation» qui devrait permettre d’accélérer la croissance, a ajouté le dirigeant.
Cembra a aussi prolongé une série de nouveaux contrats. L’accord de coopération dans le domaine des cartes de crédit avec la chaîne de commerce de détail française Fnac a été prolongé en mai de deux années supplémentaires, jusqu’à fin 2026. Il en va de même pour le partenariat avec le distributeur français d’ameublement Conforama, désormais valable jusqu’à fin 2027. En outre, Cembra va émettre une nouvelle carte de crédit pour Spar.
A la Bourse suisse, les investisseurs ne semblaient pas convaincus. Après avoir chuté de 5% peu après l’ouverture, le titre Cembra se redressait quelque peu. Vers 10h, la nominative baissait de 0,9% à 69,70 francs, alors que l’indice SPI stagnait autour de -0,07%.