La banque néerlandaise ING a vu son bénéfice net presque doubler au deuxième trimestre sur un an (+83%), grimpant à 2,16 milliards d’euros. La performance a été dopée par la hausse des taux d’intérêts.

Le chiffre d’affaires a pour sa part progressé de 23%, à 5,76 milliards d’euros, contre 4,68 milliards au deuxième trimestre 2022, a précisé jeudi dans un communiqué le premier groupe bancaire des Pays-Bas. Le bond du bénéfice net, qui s’était établi à 1,178 milliard à la même période il y a un an, reflète aussi une diminution des charges d’exploitation, selon le groupe.

Les résultats au deuxième trimestre 2022 avaient en outre été fortement impactés par l’hyperinflation en Turquie et le début de la guerre en Ukraine. La banque a souligné jeudi la persistance des incertitudes géopolitiques et de l’inflation toujours élevée - bien que moins prononcée qu’au cours des trimestres précédents.

«Dans ces circonstances, nous avons continué à délivrer de solides résultats», s’est félicité le PDG d’ING Steven van Rijswijk, cité dans le communiqué. «La conjoncture actuelle des taux d’intérêt a stimulé la croissance des revenus des services bancaires de détail et de gros, avec des afflux de dépôts continus dans nos marchés de détail», a-t-il précisé.

«Malgré le ralentissement des économies, nous avons eu un autre trimestre avec une croissance des prêts et des revenus de commissions plus élevés», a-t-il ajouté. Coté à la Bourse d’Amsterdam, le titre ING gagnait 1,32% peu après l’ouverture vers 09H15 (07H15 GMT) à 13,23 euros, au sein d’un indice AEX en baisse de 0,58%.

Le ratio de fonds propres (CET1, des capitaux destinés à parer à d’éventuels chocs) a augmenté à 14,9%. ING a par ailleurs accueilli 227.000 nouveaux clients, amenant sa clientèle totale à 14,9 millions de clients, et a vu une augmentation des dépôts nets de base de 17 milliards d’euros.

Malgré les résultats satisfaisants, «les grandes économies continuent à ralentir, les incertitudes géopolitiques persistent et l’inflation reste haute», a averti M. Van Rijswijk dans une vidéo publiée sur le site internet du groupe. La banque poursuit par ailleurs le programme de rachat d’actions annoncé en mai dans le cadre duquel elle versera aux actionnaires un montant maximum de 1,5 milliard d’euros supplémentaires, qui doit terminer «au plus tard» en octobre.

ING emploie environ 60’000 personnes dans une quarantaine de pays.