Investir dans les obligations: nouveau paradigme, nouvelle approche

DNCA Finance

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Une catégorie d’obligations semble tirer son épingle du jeu.

Après une année noire pour les obligations l’année dernière, 2023 s’est avérée tout aussi difficile à gérer pour les investisseurs en obligations traditionnelles. Une catégorie d’obligations semble toutefois tirer son épingle du jeu.

L'une des récessions mondiales les plus largement anticipées ne s'est pas matérialisée, les économies s'étant avérées plus fortes que prévu. Dans le même temps, l'inflation est restée plus forte qu'on ne l'espérait, tandis que l'explosion des déficits aux États-Unis et les banques centrales moins accommodantes à l'échelle mondiale ont fait grimper en flèche les rendements des obligations à plus long terme.

Tout cela signifie que si les rendements initiaux sont élevés, en particulier pour les crédits plus risqués, les rendements globaux ont été décevants, en particulier par rapport aux liquidités ou aux obligations à court terme. Alors, vers quoi les investisseurs devraient-ils se tourner ?

Un nouveau paradigme

Il n'est pas surprenant que de nombreux investisseurs considèrent les liquidités ou les fonds obligataires à rendement absolu comme une alternative. L'année dernière, par exemple, ces fonds ont été en mesure de prendre une position courte nette pour exploiter l'évolution des taux, alors que la hausse rapide de l'inflation et la politique monétaire ultra-agressive ont durement touché les obligations à plus long terme.

Et si l'inflation a quelque peu reculé, la perspective d'une inflation plus forte et de taux plus élevés à plus long terme continue de planer sur le monde du Fixed income traditionnel.

«La désinflation est en cours et devrait se poursuivre tout au long de l'année», a écrit DNCA Finance, société de gestion affiliée de Natixis Investment Managers basée à Paris, dans une note publiée en juillet 2023. Elle ajoute ceci: «A ce stade, elle est davantage due à des effets de base et à des facteurs exogènes qu'à une tendance structurelle à la baisse... Nous pensons que l'environnement sera structurellement plus inflationniste que par le passé».

En effet, le resserrement du marché du travail, les contraintes d'approvisionnement en ressources naturelles, une transition énergétique verte naissante et une nouvelle attention portée à la politique budgétaire signifient que les prochaines années pourraient être radicalement différentes des trois ou quatre dernières décennies, au cours desquelles les rendements obligataires étaient orientés à la baisse et les obligations d'Etat constituaient une couverture positive pour les actions.

Jusqu'à présent, en tout cas, les attentes en matière d'inflation et de taux à long terme sont restées modérées. Mais certains signes indiquent que cela pourrait changer: malgré le fait que les banques centrales aient porté les taux d'intérêt à des niveaux inégalés depuis plusieurs décennies, la plupart des économies sont restées relativement résilientes. Cela a conduit certains économistes à se demander si les taux reviendront un jour aux niveaux historiquement bas qui prévalaient avant 2020.

Par conséquent, les investisseurs exigent de plus en plus des rendements plus élevés pour compenser le risque que les taux restent élevés, et le retour des primes de terme et la pentification de la courbe des rendements sont des signes d'alerte potentiels pour les investisseurs en titres à revenu fixe. La flexibilité, notamment en ce qui concerne la gestion de la duration, est désormais indispensable dans un contexte où les taux d'intérêt risquent d'être plus élevés pendant plus longtemps.

Obligations à rendement absolu

Outre la gestion active du risque de duration, les fonds obligataires à rendement absolu peuvent également utiliser une série de stratégies différentes pour chercher à obtenir des rendements qui ne sont pas corrélés aux instruments obligataires traditionnels.

«Tiraillés entre des valorisations onéreuses et l'approche de la fin du cycle économique, les marchés obligataires devraient continuer à évoluer sans tendance majeure», a écrit DNCA Finance dans une récente mise à jour de juillet. Tant qu'il n'y a pas de signes tangibles d'un ralentissement de l'activité mondiale, il serait prématuré d'augmenter de manière significative notre exposition aux obligations.

Alors que les marchés obligataires peinent à s'orienter et que les investisseurs réfléchissent à la perspective d'un nouveau paradigme pour l'avenir, la recherche d'alternatives flexibles est un moyen pour les investisseurs d'essayer de trouver des revenus et des rendements stables.

 

Achevé de rédiger en août 2023.
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