Les entreprises veulent offrir davantage de transparence aux actionnaires à propos de leurs efforts et leurs responsabilités en matière environnementale, sociétale et de gouvernance. En 2021, 3 entreprises du S&P 500 sur 4 (73%) ont associé leurs performances ESG à leurs rémunérations, contre 66% en 2020¹.

C’est sûr, la rémunération des dirigeants reste un sujet sensible. Toutefois, de plus en plus d’investisseurs exigent que les données ESG soient intégrées dans la politique salariale des entreprises cotées en Bourse. Pour eux, c’est le moyen le plus efficace pour stimuler les performances ESG et responsabiliser les dirigeants. Malheureusement, le lien direct entre la rémunération et les performances non financières n'est pas encore une pratique courante.

Dans un monde où le succès n'est plus seulement synonyme de croissance financière, il est de plus en plus important de sensibiliser les dirigeants à leurs responsabilités non financières. D’autant plus, que la prise en compte de facteurs non financiers dans le système de rémunération peut même avoir un effet positif sur la croissance financière.

Les entreprises commencent lentement mais sûrement à prendre conscience de cette évolution. C'est dans l'application des objectifs en matière de diversité, d'égalité et d'inclusion (DEI) que nous avons constaté les progrès les plus importants. En 2021, leur engagement a plus que décuplé, passant de 35 à 51%. Outre l'attention croissante portée au changement climatique, nous voyons également une augmentation du nombre d'entreprises du S&P 500 qui associent des objectifs de réduction de l'empreinte carbone et des émissions à la rémunération de leurs dirigeants (elles sont passées de 10 à 19% entre 2020 et 2021).

Une certaine évolution donc, mais pas encore une révolution! Il est en effet surprenant de constater que de nombreuses entreprises ne comprennent pas encore pleinement l'importance et la nécessité de ces indicateurs, malgré l'intérêt et la pression croissants du public. Les entreprises sont toujours à la recherche d'indicateurs encore plus pertinents, et ce avec le soutien de la communauté des investisseurs.

Car si de plus en plus d’entreprises communiquent leurs priorités ESG et y associent leur politique en matière de rémunération, nous pensons qu'une utilisation plus large d'indicateurs ESG pertinents, mesurables et stimulants permettra de mieux suivre les progrès concrets. Et de mieux distinguer les leaders des autres.

Après avoir abordé la question des critères ESG et celle du «Pourquoi?», il ne reste plus qu'à répondre à la question du «Comment»? Quel plan est le plus adapté? Quels seront les indicateurs clés de performance (KPI) et dans quelle proportion seront-ils pris en compte? Comment pouvons-nous faire la distinction entre les entreprises qui créent véritablement de la valeur durable à long terme et celles qui n'atteignent pas cet objectif? Pour en savoir plus sur les possibilités et les défis que génèrent ces questions, nous vous invitons à lire le livre blanc «État des lieux».