Des années 2010 à aujourd’hui, une décennie réussie

T. Rowe Price

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Les valeurs, les processus et l’expérience acquis depuis plus de cinq décennies devraient être particulièrement utiles pour les cinq prochaines.

Grâce à sa ligne de conduite conservatrice, T. Rowe Price a bien passé le cap des années 2000. Susan Troll, collaboratrice expérimentée dans le domaine de l’obligataire, a permis d’anticiper de manière précoce la crise financière. De plus, la société disposait d’un solide bilan. Elle était donc en bien meilleure position que certains de ses concurrents. Cela s’est également reflété dans le cours de l’action de T. Rowe Price. Après une chute sévère en 2008, un nouveau record historique a été atteint en 2011. Mais ce n’était que le début d’une décennie de succès. Au cours des dix années qui ont suivi, le cours de l’action a plus que triplé.

Les années 2010 ont été marquées par une forte activité, en particulier dans le domaine des titres à revenu fixe. Une série de nouveaux fonds obligataires ont été lancés. Par exemple, la stratégie européenne à haut rendement a été mise en place en 2011, celle des obligations d’entreprises sur les marchés émergents en 2012 et celle des opportunités de crédit en 2014, suivies plus tard par divers fonds adoptant des approches dynamiques. En 2017, les actifs sous gestion dans le domaine obligataire ont dépassé pour la première fois le cap des 200 milliards de dollars. Un an plus tard, la première stratégie de crédit a été lancée en Asie. Et en 2021, lors de la célébration du 50ème anniversaire des activités obligataires, les actifs sous gestion dans ce seul segment s’élevaient à plus de 280 milliards de dollars américains.

Cette croissance a eu lieu sur fond de phase historique de taux d’intérêt zéro que personne n’aurait cru possible. Elle a atteint son apogée en 2020, lorsque les rendements de plus d’un tiers des obligations faisant partie de l’indice Bloomberg Aggregate Bond Index se sont négociés en territoire négatif.

Deux études de cas passionnantes

Les employés parlent encore aujourd’hui de deux opérations obligataires particulièrement marquantes, mises en place bien plus tôt dans les années 2010. L’une de ces légendaires histoires d’investissement a démarré en 2011 en Roumanie. Le pays, devenu membre de l’UE en 2007, n’avait guère progressé dans la mise en œuvre des réformes nécessaires à la convergence vers l’euro. Ce n’est qu’en 2011 que l’équipe de dette émergente de T. Rowe Price a vu des progrès et a ouvert une position sur les obligations d’Etat roumaines libellées en dollars. En 2012, des investissements en monnaie locale ont été étudiés. Pour cela, l’évaluation du risque de crédit était cruciale. La Roumanie n’était pas encore, à cette époque, représentée dans les indices obligataires des marchés émergents, était peu suivie par les analystes et se situait en dessous de la catégorie «investment grade». Cependant, elle présentait une bonne opportunité de rendement: alors que les obligations roumaines à 10 ans en monnaie locale rapportaient environ 6,5%, dans des pays plus avancés comme la Pologne et la Hongrie, ce rendement n’était que d’environ 2,5%. Les experts ont conclu que les risques du marché étaient surévalués et sont donc entrés sur le marché. Le reste appartient à l’histoire. La Roumanie a été intégrée dans les indices et a été classée dans la catégorie investissement par Standard & Poor’s en 2014. En 2015, T. Rowe Price était le plus grand détenteur étranger d’obligations en devise locale. Celles-ci sont restées dans les portefeuilles jusqu’en 2017 et ont été un grand succès d’investissement.

Une seconde histoire a démarré en Serbie en 2012, lorsque les obligations en dollars, arrivant à échéance en 2021, offraient un rendement de près de 9%. Au même moment, les premiers signes de reprise économique étaient visibles. Bien que la Serbie étaient encore pauvre, le pays avait fait des progrès significatifs au cours de la décennie qui avait suivi la fin de la guerre en Yougoslavie et la levée des sanctions. En 2014, les experts de T. Rowe Price ont augmenté leurs positions obligataires en monnaie locale. En 2020, les investissements directs étrangers dans le pays avaient doublé. Au fil des années, la note de crédit s’est améliorée, passant d’un B hautement spéculatif à un BB+, tandis que les rendements ont baissé en conséquence.

La crise du Covid

Enfin, à la fin de la décennie, une crise totalement nouvelle et inattendue s’est produite: le Covid a fait irruption sur les marchés, comme si de rien n’était. Comme souvent par le passé, les bouleversements qui en ont découlé ont été détectés très tôt par T. Rowe Price. Une fois de plus, cela a eu un effet positif. «Le choc du Covid a été suivi d’une reprise significative au cours de laquelle il a été intéressant d’agir de manière anticyclique», explique Mark Vaselkiv, actuel CIO du département Fixed Income.

Mark Vaselkiv, CIO du département Fixed Income, T. Rowe Price.

 

Il semblerait que le timing soit la clé du succès en matière d’investissement. Cependant, Mark Vaselkiv a appris qu’il vaut la peine de s’engager sur le long terme. Il cite les obligations à haut rendement comme exemples. Selon lui, il existe deux types d’investisseurs: les investisseurs à long terme et les touristes à court terme. Mais seuls les premiers sont récompensés par les intérêts composés. «Les premiers investisseurs qui ont persévéré ont bénéficié de rendements à deux chiffres année après année. Pour 100 dollars investis dans l’indice CSFB High Yield en 1988, on aurait obtenu près de 1'300 dollars à la fin de l’année 2020». Chez T. Rowe Price, on sait combien il est important d’avoir une vision à long terme. Ce n’est pas pour rien que la fluctuation des portefeuilles est beaucoup plus faible que celle de la plupart de ses concurrents. En position de force, il est beaucoup plus facile d’exploiter les opportunités qui découlent de perturbations temporaires du marché.

L’obligataire aujourd’hui

Mark Vaselkiv a toutefois fait preuve de prudence, face à la course effrénée des obligations à haut rendement jusqu’à la fin de 2021. «Je ne pense pas que je verrai une autre décennie de coupons à deux chiffres de mon vivant». Il s’attend toutefois à ce que les perspectives du marché s’améliorent lorsque les taux d’intérêt se normaliseront. «Les investisseurs rééquilibreront alors leur allocation aux titres obligataires et aux stratégies gérées activement avec un potentiel de rendement plus élevé.»

Comme nous le savons aujourd’hui, c’est effectivement ce qui s’est passé. Mais le secteur obligataire ne se limite pas uniquement aux prévisions. Comparés aux périodes précédentes, les gestionnaires de portefeuille sont aujourd’hui confrontés à un niveau de complexité beaucoup plus élevé. Par exemple, la génération d’alpha dépend davantage de la capacité à identifier et à exploiter les opportunités. La gestion de la duration nécessite également plus d’innovation et de précision. Dans l’ensemble, il y a plus de nuances et la flexibilité est nécessaire pour allouer le capital de manière efficace.

«Dans les décennies à venir, la mondialisation n’aura pas non plus un effet aussi désinflationniste que par le passé», ajoute Quentin Fitzsimmons, gestionnaire de portefeuilles obligataire. Nous avons déjà vu des pays et des entreprises se rétracter, que cela soit pour des raisons politiques ou pragmatiques. Mais la hausse de l’inflation n’est pas non plus à sens unique. En effet, de nouvelles sources de pression déflationniste sont envisageables, telles que l’utilisation accrue de robots dans la production ou l’évolution démographique vers des populations plus âgées. Cela signifie que l’expertise des gestionnaires de portefeuille actifs sera probablement recherchée à l’avenir également.

Quentin Fitzsimmons, gestionnaire de portefeuilles obligataire, T. Rowe Price.

 

Afin de conclure ce voyage dans le temps sur le thème obligataire…

Il fut un temps où l’équipe chargée des titres à revenu fixe chez T. Rowe Price ne comptait que deux spécialistes. À l’époque, en 1971, il s’agissait d’une classe d’actif discrète. Mais au cours des décennies, la situation a radicalement changé. Au milieu des années 1980, sous la direction de George Collins, plus de la moitié des actifs totaux étaient gérés dans l’obligataire. A ce jour, T. Rowe Price est une société d’investissement internationale qui compte des clients dans 56 pays. Au total, la société gère 1340 milliards de dollars américains. Environ 170 milliards de dollars sont gérés dans l’obligataire, où 238 professionnels peuvent se prévaloir d’une histoire qui remonte maintenant à 52 ans.

Les valeurs, les processus et l’expérience acquis au cours de cette longue période devraient être particulièrement utiles à l’avenir. En effet, l’entreprise a non seulement surmonté plusieurs crises de marchés, mais elle a également accompagné le développement de nouvelles classes d’actifs dès leurs débuts. Ainsi, lorsque nous parlons de l’expertise approfondie de T. Rowe Price, nous faisons référence à la mémoire institutionnelle et au discernement qui découlent de nombreuses années de travail.

Les équipes de T. Rowe Price devraient donc être en mesure de poursuivre sur la voie du succès. Que ce soit dans le domaine des obligations ou dans celui des actions. Les clients en bénéficieront, ce qui a toujours été le principe directeur de la société. «Nous resterons très prudents en ce qui concerne notre bilan afin de pouvoir continuer à nous concentrer sur nos clients», a déclaré James Kennedy, CEO de T. Rowe Price, à l’occasion du 75ème anniversaire de la société en 2012. Le slogan du 50ème anniversaire de l’obligataire, en 2021, était tout à fait approprié: «Relevez avec nous les défis des 50 prochaines années».