Migrer vos données en toute tranquillité

André Müller, Strategy

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Comment migrer ses données bancaires en toute tranquillité? André Müller, CEO de Strategy répond à la question.

La presse fait souvent écho de projets informatiques démesurés, abandonnés ou dont les délais et les coûts ont explosé. Ce n’est pas par hasard: migrer d’un système vers un autre s’avère un processus complexe aux multiples écueils.

C’est presque une lapalissade: plus un projet dure, plus il coûte cher et nécessite de ressources.

DÉFINIR UN PÉRIMÈTRE ATTEIGNABLE

La définition claire, réaliste et pragmatique du périmètre de migration, au départ du projet, constitue sans aucun doute l’une des clés d’une migration réussie. Trop souvent, certaines organisations commettent l’erreur d’étendre la migration à des éléments non fondamentaux pour le nouveau système central ou d’intégrer des données additionnelles superflues.

Or, cette surcharge d’informations augmente les coûts et met parfois tout le projet à risque.

La migration des données historiques illustre parfaitement les problèmes fréquemment rencontrés. Conserver les données du passé et pouvoir y accéder de manière simple et consolidée – notamment pour des raisons légales et opérationnelles – est évidemment primordial. Mais ces données ne sont pas capitales pour le nouveau système.

La véritable difficulté pour les responsables du projet consiste dès lors à identifier les données cruciales et à définir le bon tempo et la cible idéale. A titre d’illustration, la migration des clients clôturés et des informations associées relève d’une problématique différente et doit être traitée indépendamment, sans surcharger la migration «centrale».

En d’autres termes, il est impératif de séparer clairement l’essentiel (MUST HAVE) du superflu (NICE TO HAVE).

DÉFINIR UNE DURÉE IDÉALE

Autre dilemme de la migration de données: la durée du projet. Un projet trop court augmente les risques, tandis qu’un projet trop long ne garantit pas substantiellement un meilleur taux de réussite ni une amélioration relative de la qualité.

En outre, une migration sans fin provoque une pression considérable sur les ressources.

Avant de déterminer la durée idéale d’une migration ou d’un éventuel report, il est utile de se poser deux questions:

  1. Quel coût supplémentaire et pour quelles améliorations en cas de report?
  2. Quels impacts et quel coût de correction post migration pour une migration plus rapide?

Bien entendu, l’expérience des bons intervenants et la réalisation de projets similaires entrent également en ligne de compte, tout comme d’autres impératifs juridiques, légaux ou organisationnels, entre autres.

UNE MIGRATION EST AVANT TOUT UNE PROBLÉMATIQUE FONCTIONNELLE

Une migration réussie revient donc d’abord à définir les règles fonctionnelles de migration, puis à appliquer la transformation technique.

Avant de parler de mapping de champs, par exemple, il est impératif d’identifier de quelle façon un client sera créé et modélisé dans le nouveau système, puisque c’est bien le fonctionnement du nouveau système qui pilote les éléments et la manière de les migrer.

QUEL OUTIL DE MIGRATION?

Quel outil de migration utiliser pour maximiser ses chances de succès? Un outil suffisamment simple, automatisable, industrialisable et agile pour répondre aux critères suivants:

  • Différentes règles de transformation centralisées et définies une seule fois.
  • Des règles de mapping facilement modifiables sans impacter le code technique de transformation.
  • Des processus d’extraction, de transformation et de production des données entièrement automatisés et industrialisés. L’intervention humaine doit être limitée.
  • Une documentation des règles dynamique, centralisée, historisée et facilement disponible.
  • Des contrôles d’intégrité et de réconciliation de données migrées, automatisés , complets, croisés et vérifiés tout au long du processus.
  • Une sécurité et une confidentialité des données garanties.
TESTER ET RÉCONCILIER LES DONNÉES EN PERMANENCE

Il convient de renforcer que les contrôles de qualité, d’intégrité et de réconciliation doivent aussi être intégrés dès le début du projet ainsi qu’à chaque étape du cycle de migration. En effet, une identification des erreurs en amont permet de gagner un temps considérable.

En revanche, quand les données sont réconciliées uniquement en fin de cycle de migration, le moindre problème peut exiger le recommencement complet du processus.

Il est utile de rappeler deux règles fondamentales:

  • En cas de doute, seuls les chiffres produits au bilan font foi.
  • La mise en place d’un système de contrôles croisés entre les données assure leur exactitude.
REPRODUIRE LES CONDITIONS RÉELLES

Pour garantir une qualité de migration optimale, nous recommandons de reproduire les conditions exactes de la migration. Une simulation partielle des conditions de migration ouvre la porte aux risques et aux imprévus!

Si la migration nécessite des processus de bouclements précis, comme des «batch d’exploitation annuels», il est fortement conseillé de les reproduire à l’identique.

Ainsi, il est possible de mesurer le temps nécessaire avec plus de précision et d’éviter toutes mauvaises surprises.

www.strategy-sa.ch.

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