Suisses de l’étranger: moins de pression sur les banques

AWP

1 minute de lecture

Elisabeth Schneider-Schneiter, présidente de la commission de politique extérieure du Conseil National, juge la motion de Filippo Lombardi difficilement applicable.

Les banques helvétiques doivent fournir aux Suisses de l’étranger les informations dont ils ont besoin. Une courte majorité de la commission de politique extérieure du National souhaite lâcher la pression dans ce dossier.

Le Conseil des Etats a adopté en septembre une motion de Filippo Lombardi (PDC/TI) demandant au Conseil fédéral de garantir que tous les Suisses de l’étranger puissent détenir un compte dans une grande banque helvétique à des conditions raisonnables.

Le National avait rejeté de justesse un texte semblable. Il a entre-temps adopté une motion visant à ce que les Suisses de l’étranger puissent payer avec les cartes de crédit de PostFinance. Cette décision fait écho à plusieurs résolutions de la cinquième Suisse.

L’Organisation des Suisses de l’étranger a présenté mi-août une stratégie afin de faire cesser la discrimination dont ils sont victimes vis-à-vis des banques. Gels d’avoirs, liquidation de comptes, suppression de cartes de crédit et refus de prestations sont le lot de la cinquième Suisse depuis 2008.

La commission de politique extérieure du National s’est penchée sur la motion de Filippo Lombardi. Par 11 voix contre 9, elle propose au plénum de l’enterrer. En lieu et place, elle a adopté son propre texte.

Celui-ci demande au Conseil fédéral de garantir que les banques mettent à disposition des Suisses de l’étranger des informations spécifiques à leurs besoins.

Selon la présidente de la commission Elisabeth Schneider-Schneiter (PDC/BL), des éclaircissements auprès des banques ont révélé que la motion de Filippo Lombardi serait difficilement applicable. D’entente avec le Tessinois et l’Organisation des Suisses de l’étranger, la commission a choisi une autre piste.