Suivi de Wirecard par Bordier

Daniel Pellet, Bordier & Cie

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Résultats brillants. Un des points forts du groupe est représenté par la forte acquisition de nouveaux clients et le volume potentiel de transactions.

Le spécialiste allemand des paiements électroniques Wirecard publie aujourd’hui ses résultats T2/S1 2018 définitifs. Comme attendu et déjà révélés par la préannonce du 25 juillet, ils sont excellents et confortent le groupe dans sa stratégie. Wirecard en profite pour accroître à nouveau ses perspectives 2018 et ses objectifs 2020.

Les revenus du T2 sont solides, en progression de 40% a/a (+24% en organique, légèrement en-dessous du T1 à +28%) à EUR477mio. Sur le S1, les revenus sont en hausse de 25% en organique (+46% en publié) à EUR898mio. Le volume total des transactions au S1 progresse de 48.5% (+26.2% en organique) a/a à EUR56mia. 50% du volume de transactions provient désormais hors d’Europe. Les trois segments ont tous connu une nette hausse : Consumer goods (+46.4% en org.) ; Digital goods (+47.3%); Travel & Mobility (+56.9%).

L’Ebitda publié est également à la hauteur des attentes à EUR133mio au T2 (+40% a/a) avec une marge qui ne perd que 10bps à 27.9%, malgré l’impact des acquisitions (Citi Prepaid aux USA et Citi en zone APAC) qui pour l’instant génèrent des marges beaucoup plus faibles (18% et 3.7%respectivement au S1 2018) que le «core business» historique de Wirecard. Pour le S1, l’Ebitda atteint EUR245.4mia (+39% a/a), soit une marge de 27.3% (vs 28.7% au S1 2017). Le niveau de FCF est solide (+37% a/a) à EUR90mio au T2 (EUR161.4mio pour le S1, +40%). La position de cash net atteint EUR338mio à fin juin 2018 (vs EUR298mio à la fin du T1 2018).

Un des points forts du groupe est représenté par la forte acquisition de nouveaux clients et le volume potentiel de transactions. Ainsi au S1 2018, les nouvelles signatures ont entraîné un «processing» de transactions en hausse de 178% à EUR30mia (vs +29% en 2017). Le déploiement de gros partenariats comme Credit Agricole et Mitzuo ne sont pas pour rien dans cette évolution des opérations.

Le management en profite pour revoir à la hausse ses perspectives d’Ebitda pour l’exercice 2018, ainsi que ses objectifs 2020. Pour l’exercice 2018, Wirecard table désormais sur un Ebitda entre EUR530 et 560mio (vs 520-545mio auparavant). En milieu de « range » (EUR545mio), la croissance organique serait supérieure à 28%. Pour le groupe, la contribution à l’Ebitda 2018 de Wirecard Amérique du Nord est attendue à EUR27mio et pour la zone APAC (acquisition Citi) à EUR8mio. En ce qui concerne les objectifs 2020 du groupe, le management les a également revus à la hausse : volumes de transactions supérieurs à EUR215mia (vs 210mia auparavant), des revenus supérieurs à EUR3mia (vs2.8mia auparavant) et une marge d’Ebitda entre 30 et 35%.

Certes la valorisation est élevée (PER2019e de ~39x et 2020e de ~30x), mais si l’on considère l’environnement dans lequel évolue le groupe (les transactions en cash dans le monde représentent toujours 80-85% du total ; seul 15-20% du total des transactions est réalisé de manière électronique ; et seulement 8 à 10% sont des transactions électroniques totalement numériques), on peut se dire que le marché des paiements (via le eCommerce) recèle toujours un potentiel de développement très important. Wirecard est confirmé dans notre liste Core Holding (valeur théorique à EUR188).

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