Les Chinois de plus en plus friands d’entreprises suisses

AWP

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Le nombre de transactions a presque doublé en l’espace de douze mois, indique EY. Bally a notamment été repris par Shandong Ruyi.

Le rythme des acquisitions d’entreprises suisses par des investisseurs chinois s’est accéléré en 2018. Le nombre de transactions a presque doublé en l’espace de douze mois, passant à 13 contre sept, indique mardi le groupe de conseil et d’audit EY.

Marque emblématique de chaussures et de prêt-à-porter, Bally International est notamment tombée dans l’escarcelle du groupe Shandong Ruyi en février 2018.

Mercuria Energy, Swiss Educ, Antiquorum Management, SDH, Viewster, Lista, Takeda Chromo, Ernest Borel, Granite Capital, Technosoft Motion, Sdataway et M.A. Med Alliance figurent également dans la liste des firmes suisses battant désormais pavillon chinois.

En termes d’acquisitions, la tendance est inverse en Europe, où les sociétés chinoises redoublent de prudence ou sont freinées dans leurs ardeurs. Le nombre de transactions a reculé de 21% et la valeur de reprises de 46% à 31,2 milliards de dollars, selon EY.

Les investisseurs de l’Empire du Milieu ont privilégié l’Allemagne, la Grande-Bretagne, l’Italie et la France.

«Les activités de transaction ont diminué en Europe pendant cinq semestres consécutifs», affirme Yi Sun, spécialiste de la Chine chez EY. Cette baisse s’explique par une volonté du gouvernement chinois de limiter les sorties de capitaux excessives du pays et par le ralentissement économique de l’économie chinoise.

Les sociétés européennes, pour leur part, se montrent plus pointilleuses face aux investisseurs chinois, leur demandant désormais des garanties financières.

En cas d’apaisement dans le conflit commercial entre les Etats-Unis et la Chine, les investissements en provenance de l’Empire du Milieu pourraient repartir de plus belle en Europe, affirment les spécialistes d’EY.

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