L’Allemagne va répondre au regain pour les obligations vertes

AWP

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Le bras armé financier du gouvernement allemand compte émettre cette année pour 6 milliards d’euros de «green bonds», un montant record.

L’Allemagne va étoffer cette année son programme d’émission d’obligations finançant des projets environnementaux, pour répondre à une demande en forte augmentation, a annoncé lundi la banque publique d’investissement KfW.

Le bras armé financier du gouvernement allemand compte émettre cette année pour 6 milliards d’euros d’«obligations vertes» ou «green bonds», un montant record.

Cela ferait de la KfW «l’un des plus gros émetteurs cette année sur ce marché», explique Frank Czichowski, trésorier de la banque publique. Celle-ci a émis pour seulement 1,6 milliard d’euros de titres verts l’an dernier, loin derrière l’Etat français, avec 5,1 milliards d’euros, selon ses calculs.

Entrée en 2014 sur ce segment en vogue du marché de la dette, la KfW compte émettre cette année pour la première fois des titres destinés à refinancer des crédits bon marché pour la construction de bâtiments à faible consommation d’énergie. Cela viendra s’ajouter aux émissions existantes pour couvrir le financement de projets dans les énergies renouvelables.

La KfW émet globalement près de 75 milliards d’euros par an sur le marché pour refinancer ses programmes, dont 40% sont liés à l’environnement.

En dépit de l’appétit des investisseurs pour les obligations vertes, leur volume émis reste encore limité car cela implique systématiquement une évaluation de la destination des fonds et une autre de leur impact, par les emprunteurs auprès de la KfW.

Mais l’envol du marché mondial des obligations vertes se confirme, avec un volume d’émissions en hausse annuelle de près de deux tiers lors du premier trimestre de 2019, selon la KfW.

En 2018, 110 milliards d’euros de titres au label vert ont été émis, une hausse de 10 % sur un an, pour représenter environ 0,5% du marché global de la dette obligataire.

Le gouvernement allemand sert de catalyseur, en comptant réduire de 80 à 95% les émissions de gaz à effet de serre du pays d’ici 2050 par rapport à leur niveau de 1990, impliquant d’énormes besoins d’investissements.

Et l’Etat fédéral allemand, dont les titres sont très recherchés par les investisseurs, songe lui aussi à émettre des obligations vertes, a récemment écrit la Börse Zeitung.

«Nous saluons cette initiative et pensons qu’il y a de la place pour tous sur le marché», a estimé M. Czichowski.

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