Une Fed plus dovish qu’escompté

Tiffany Wilding, Pimco

1 minute de lecture

En ce qui concerne la réunion de septembre, Jerome Powell n'a pas pris d'engagement, déclarant qu'il pourrait ou non y avoir une hausse lors de cette réunion.

Que s'est-il passé? La Réserve fédérale américaine a relevé ses taux d'intérêt de 25 points de base. La conférence de presse du président de la Fed, Jerome Powell, a montré un comité en total dépendance à l’égard des données. Jerome Powell s'est appuyé sur les données entrantes comme facteur décisif à une hausse ou non en septembre (et au-delà). A noter, que Jérôme Powell n'a pas mis l'accent sur le résumé des projections économiques (SEP) de juin, qui impliquait la perspective d'une nouvelle hausse des taux après la réunion d’aujourd’hui.

Qu'est-ce que cela signifie? La conférence de presse a été plus dovish que ce que nous attendions. Avant cette réunion, nous pensions que Jerome Powell continuerait à pointer la hausse supplémentaire attendue dans le point médian du SEP et placerait la barre plus haut pour ne pas procéder à une nouvelle hausse à l’automne. En ce qui concerne la réunion de septembre, Jerome Powell n'a pas non plus pris d'engagement, déclarant qu'il pourrait ou non y avoir une hausse lors de cette réunion. Sa communication nous suggère que si le rythme des emplois non agricoles (NFP) et l'inflation de base (qui exclut les secteurs de l'alimentation et de l'énergie) restent plus modérés tout au long de l'été, la Fed maintiendra son statu quo (au lieu d'avoir besoin d'une surprise à la baisse pour «sauter» le mois de septembre).

Quelles sont les prochaines étapes? Si l'inflation suit nos prévisions de modération au deuxième semestre, nous pensons que la Fed maintiendra probablement ses taux en septembre. Par la suite, les hausses (ou les baisses) supplémentaires dépendront du marché du travail et de l'inflation. Selon notre scénario de base, dans lequel l'économie américaine glisse dans une légère récession, les effets décalés de la politique monétaire et du resserrement du crédit pesant plus lourdement sur l'activité et la demande de main-d'œuvre, le mois de juillet marque la fin du cycle de resserrement, et les baisses interviendront en 2024.

 

A lire aussi...