Small is beautiful

Salima Barragan

1 minute de lecture

«Les petits fonds de Private Equity surperforment les grands», estime Mina Pacheco Nazemi de Barings.

Les fonds de fonds de Private Equity atteignent des montants records. En 2017, près de 2’300 fonds ont levé plus de 744 milliards de dollars US. Certains fonds connus comme Carlyle ou Blackstone disposent d’une force de frappe de plus de 25 milliards de dollars US. Ces grands noms attirent les investisseurs. Pourtant, une étude intéressante de Barings révèle qu’en réalité, les gérants émergents de Private Equity de petites tailles délivrent de meilleurs rendements.

Les taux bas sont une incitation à l’effet de levier, ce dont les plus grand fonds abusent afin d’augmenter leur assise financière. Mais à quel prix? «Les plus gros managers attirent facilement des fonds mais sous-performent comparé aux gérants émergents de petites tailles», explique Mina Pacheco Nazemi, experte en placements alternatifs chez Barings. A regarder de plus près, la performance de ces fonds bien établis graviterait, selon l’étude de Barings, autour de la médiane. 

«Les fonds émergents dont la valeur est inférieure à 1 milliard de dollars
surperforment les marchés publics de 300 à 500 points de base.»

Mina Pacheco Nazemi, qui suit le développement de l’industrie depuis vingt ans, favorise le segment de niche des fonds émergents dont la valeur est inférieure à 1 milliard de dollars US. «Ces fonds surperforment les marchés publics de 300 à 500 points de base», explique-t-elle. Aussi, Barings relève que depuis l’an 2000, les fonds qui investissent pour la première fois ont obtenu un taux de rendement interne plus élevé que les fonds vétérans et un tiers ont obtenu un rendement supérieur au quartile supérieur.

Lors de crises financières, lorsque les valorisations des sociétés cotées s’amenuisent, les fonds investissant sur des sociétés privées sont-ils plus sûrs? La corrélation des fonds de Private Equity avec les marchés est faible. Mais celle des fonds émergents serait encore plus basse: «Plus vous êtes en haut du segment, plus la corrélation avec les marchés publics est importante», note-t-elle. 

«Nous nous concentrons en particulier
sur le marché des entreprises de taille moyenne inférieure.»

Les grands fonds établis disposent certes davantage de «poudre sèche» lorsqu’une opportunité se présente. Mais ce n’est pas la taille d’une opportunité qui garantit sa rentabilité. «Nous examinons tous les segments du marché, mais nous nous concentrons en particulier sur le marché des entreprises de taille moyenne inférieure. Nous constatons que ces sociétés créent des synergies et génèrent des rendements dans le quartile supérieur pour les investisseurs.», explique-t-elle.

Ces gestionnaires émergents sont plus avides de succès que leurs prédécesseurs bien établis. Barings estime que ces nouveaux venus sont bien placés pour offrir des rendements plus élevés.

A lire aussi...